Aventures Asiatiques

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Du 24 février au 04 mai, nous sommes partis pour un voyage de 70 jours afin de découvrir le Cambodge et le Vietnam, en mode aventures Asiatiques.

Sac à dos, un billet aller et retour en poche et un itinéraire prévu, pouvant être modifié au gré des envies et des rencontres, seule contrainte, la date du retour.

Plus belles Photos du Cambodge

Mardi 24 Février   

4h 30 : Réveil matinal, puis direction l’aéroport de Nice pour le grand départ accompagnée par Annick . L’enregistrement prend du temps et le filmage de nos sacs à dos aussi et durant le passage de sécurité nous entendons nos noms, l’embarquement prenant fin !!

Ouf, une fois à bord décollage sous le lever du soleil et le pilote en manque de ski se transforme en GO en nous décrivant toutes les stations sur lesquelles nous volons, il n’hésite pas à nous faire l’article en faisant pencher l’appareil à droite puis à gauche, je ne manque pas au débarquement de le féliciter pour ces talents de guide touristique, apprécié également par les autres passagers d’ailleurs.

Puis, nous nous refaisons enregistrer et direction la salle attente ou nous trouvons de confortables fauteuils club qui nous tendent les accoudoirs !

Au bout de 6 heures d’attente, tout de même, car l’avion a pris 2 heures de retard, nous décollons de Roissy dans un Boeing de Vietnam Airlines, Un petit coucou au Concorde au bord de la piste d’envol qui ne regarde plus que les autres décoller et c’est notre tour !!

Le ciel est tout de suite nuageux et nous volons au dessus de l’Europe de l’Est puis la mer Caspienne, survol de l’Himalaya et descente vers le Sud jusqu’à Ho Chi Min. Nous avons peu dormi à cause d’un couple de vietnamiens qui n’a pas arrêté de parler à haute voix malgré les réprimandes des autres passagers, puis un jeune enfant s’est mis à hurler jusqu’à l’atterrissage.

 Heureusement, le programme de divertissement été à la hauteur et j’ai du regarder presque tous les films.

 

Mercredi 26 Février

Nous quittons sans regret ce vol, les membres de l’équipage n’étant pas accueillant ni souriant, visiblement il s’agissait d’une vraie corvée pour eux. Après la visite de la zone de transit, toute propre et remplie de boutiques en free taxe, nous patientons de nouveau en compagnie d’un couple qui font pratiquement le même itinéraire mais en 1 mois seulement. Les épouses comparent leurs carnets de prévision de voyage. Puis envol en ATR vers Phnom Penh. Petit vol, une demie heure le long du Mékong, cela bouge un peu plus que le 747 et Sylvie s’accroche à son siège.

 Atterrissage, passage à la sécurité et à la douane, nos photos de visa sont tellement moches (la photo, pas nous !!) Que le responsable est appelé pour attester que c’est bien nous !!

Ouf, nos sacs à dos nous ont bien suivis et le chauffeur de taxi commandé par Internet aussi. Nous plongeons dans la circulation cambodgienne, Tuktuk, cyclos, motos et voitures filent chacun à leur allure dans un parfait balai de klaxons en se croisant et se doublant sans encombres, le secret réside dans le fait de toujours garder la même vitesse, pas de grands coups de freins ou d’accélérateur, tout est huilé à la perfection. Nous arrivons à notre chambre d’hôtes, ventilée et avec une moustiquaire en place sur le grand lit.

Nous prenons rapidement une douche puis nous faisons une petite sieste, le repas du soir est rapidement avalé et au dodo.

 

Jeudi 25 Février

Au programme, découverte piétonne du centre ville. Après un court transfert en Tuktuk, nous commençons par la visite du Vat Phnom, un temple bouddhiste, beaucoup d’enfants , d’handicapés soit de la lèpre soit des mines encore trop nombreuses dans les campagnes. Aucune agressivité et toutes fins de non recevoir se traduit par un sourire tout de même. Puis nous descendons toujours à pied les grands axes, nous passons devant la bibliothèque transformée par les Khmers Rouges en étable, après avoir brûlés une grande partie des livres. Et nous arrivons au marché central, grande bâtisse en béton ou tout s’achète ou presque les boutiques font 1 m sur 2 m , à l’intérieur il y a tout le stock, plus les vendeuses assises en tailleur, voir en plus, les enfants ! Puis nous continuons vers le Lucky Market, grand super marché moderne identique à nos grandes surfaces, nous achetons quelques bouteilles d’eau, les prix sont tous marqués en Dollars US et la monnaie rendue en Rielles, la monnaie locale, Nous continuons notre périple vers le musée national que nous visiterons demain , au bord du Mékong, nous trouvons un cybercafé pour tenir le blog à jour puis repas de midi dans un petit restaurant ventilé, la nourriture est bonne quoique relativement chère. En continuant le long du fleuve, nous croisons quelques bonzes en balade ainsi que 2 femmes âgées prenant leur bain dans une eau aux couleurs plutôt sombres. Nous arrivons au palais royal et la pagode d’argent, les jardins sont superbes, une certaine tranquillité y règne, les trésors sont somptueux, le pavillon métallique offert par l’empereur Napoléon III donnent un petit air art déco. Puis le jardin attenant, avec la pagode d’argent ou tout le sol est composé de plaques d’argent, est également de toute beauté, une fresque retraçant toute l’histoire de Bouddha, fait le tour du site. De nombreux temples, parfois cachés par la verdure, complètent le site. Nous terminons par un emplacement consacré à l’habitat traditionnel khmère et les éléphants royaux , au détour d’une salle nous rencontrons le père Olivier dont nous avez parlé Jean-Philippe, jeune séminariste ayant séjourné au Cambodge pendant 3 ans et nous allons le saluer de sa part !

Puis nous reprenons un Tuktuk pour le marché russe, appelé ainsi car les soviétiques y étaient clients à une époque. Même ambiance que le marché central mais en beaucoup plus touristique, les prix aussi d’ailleurs. Le marchandage y fait loi et il ne faut pas hésiter à diviser par 3 à 4 les prix proposés. Nous retrouvons notre moyen de transport et retour à la chambre et là, panne d’électricité qui dure une bonne partie de la soirée, donc nous nous retrouvons sous la moustiquaire avec les lampes frontales pour gérer tant que la batterie tient les photos du jour.

Nous allons dîner à la bougie puis dormir et l’électricité revient enfin .

 

Vendredi 27 Février

Nuit calme et aujourd’hui nous allons visiter 2 des endroits les plus noirs du régime de Pol Pot, de 1975 à 1979, autant dire hier dans l’échelle de l‘histoire. Nous partons en Tuktuk pour les charniers de Choeung Ek, Les khmers rouges y assassinaient à tour de bras, hommes femmes et enfants qui n’étaient pas considérés par le régime comme de bons collaborateurs. 129 fosses communes ou 8 à 10.000 personnes y ont trouvé la mort. Un stupa contient une partie infime des cadavres exhumés.

Puis nous repartons pour la ville, le trajet est de nouveau l’occasion de s’extasier devant cette circulation qui est très dense et fluide à la fois.

Nous allons au marché central pour acheter nos billets de bus pour demain. Puis quelques achats et nous allons visiter le musée national, superbe bâtisse ocre avec un patio à l’intérieur et la plus formidable collection d’art khmer, nous effectuons la visite avec un groupe de hollandais et à la fin de celle-ci, l’un d’entre eux me demande si il peut me prendre en photo, et donc, de cet endroit sublime, le seul souvenir photographique qu’il aura , ce sera mon portrait !!

Nous mangeons à midi dans un restaurant tenu par une association qui réinsèrent les enfants des rues en leur offrant une scolarité puis un métier dans la restauration. Le repas est excellent et les étudiants font de leur mieux pour satisfaire la nombreuse cliente touristique. Puis retour à la chambre, petite sieste réparatrice et  nous traversons la rue pour nous rendre au centre de torture S-21 qui a fonctionné  durant tout le temps de la république de Kampuchéa . Plus de 10.000 personnes y ont été enfermées et torturées durant des mois avant de terminer leur existence à Choeung Ek. L’endroit vaut la visite car on découvre les démons les plus noirs de la nature humaine, identique aux camps d’extermination nazie, mais encore de notre génération !

La visite est éprouvante et nous n’en ressortons pas indemnes, le souvenir de Ma Sok Kim, la jeune correspondante de Sylvie nous hante tout le temps de la visite

Un petit repas à base de nems pour ce soir et nous refaisons les sacs à dos en prévision de notre départ demain vers Kompong Cham.

 

 

Samedi 28 Février

Le ventilateur n’arrête pas de faire du bruit et nous avons plutôt mal dormi. Petit déjeuner puis en tuktuk avec notre pilote attitré nous rejoignons le bus pour Kompong Cham, nous pensions voyager avec des locaux  et en fait, encore une fois, que des blondes et britanniques de surcroît . Nous partons à l’heure, mais la sotie de Phnom Penh est embouteillée et il faudra patienter avant de longer le Mékong au milieu des champs de riz, fraîchement repiqués, en cours de pousse ou en train d’être coupés. Tout est très vert. Au bout d’une heure, nous nous arrêtons dans une station service, de nombreuses marchandes proposent les produits de saison, dont d’appétissantes araignées frites. Bon, pour la photo, cela ira pour goûter nous verrons une autre fois, même si parait-il ces araignées ont un bon goût de poulet !

Et nous arrivons avec 2 heures de retard, nous trouvons rapidement l’hôtel au bord du Mékong et une chambre correcte. Un petit repas dans restaurant local et nous partons découvrir à pied la ville, qui est très aérée par de grands axes. Le marché est encore plus dense que celui de Phnom Penh, nous y trouvons 2 paires de tongs à un prix défiant toute concurrence. Un cybercafé nous tend les bras et nous en profitons pour mettre le blog à jour.

Ensuite, nous partons flâner le long de la promenade qui longe le fleuve, c’est le rendez-vous des autochtones qui déambulent avec nous. 2 barques de pécheurs vietnamiens rejoignent la rive avec le fruit de leur pêche tout juste remonter des eaux boueuses. Aussitôt, accostée, elle part dans un panier en osier, tenue en équilibre sur une moto pour le marché. C’est du tout frais !!

Un retour dans la chambre pour faire la lessive et nous sommes allés dîner au petit restaurant du coin de la rue. Et comme c’est samedi, nous avons mangé un hamburger frites au son d’Elvis Presley.

 

Dimanche 01 Mars

Nous avons du arrêter la clim à cause du bruit mais avec le gros ventilateur métallique du plafond, cela n’a pas été mieux .

Donc, en prenant notre petit déjeuner nous apprenons que le déplacement en bateau pour Kratie ne pourra pas se faire faute de touristes. Avec la crise, il y a beaucoup moins de transports en bateau, donc nous réservons 2 tickets de bus pour demain et 2 vélos pour tout de suite.

Et nous partons le long du Mékong jusqu’à un superbe pont en… bambou. C’est un pont construit lorsque le fleuve est en basse eau, le reste du temps le trajet ne se fait qu’en barque pour relier l’île à la berge. La traversée est épique car le bambou reste souple, par endroits très cassants même. Puis arrivés sur l’ île, nous suivons une piste qui traverse un village de cultivateurs, essentiellement de tabacs et de maïs. Les cambodgiens sont accueillants et souriants. Les enfants nous lancent des HELLO auquel nous répondons par BONJOUR. Les coiffeurs tiennent boutique en plein air, les feuilles de tabacs sont roulées devant les maisons très hautes sur pilotis, car en période de hautes eaux une partie de l’ île est  inondée. Un vendeur de guimauves sculpte des dinosaures pour ces jeunes clients. Puis nous faisons demi-tour au bout de 8 kilomètres. Au milieu du chemin, un superbe serpent vert émeraude nous fait ralentir. En chemin, je perd la clef de l’antivol et nous retournons à l’hôtel pour rechercher le double et nous déjeunons dans un excellent restaurant chinois ou pour éviter touts problèmes de langue les plats et les boissons sont tous photographiés.

Petite sieste réparatrice et nous négocions fermement avec un tuktuk pour une visite de l’après-midi. En fait, comme il n’y a presque plus de touristes et qu’il faut bien vivre, les prix des transports se sont envolés.

Direction le Vat Nokor, un curieux mélange entre une enceinte d’un ancien temple du 11° siècle et au centre une pagode moderne.

En arrivant, nous tombons sur un policier qui tente de nous arnaquer de 6$, pour lui aussi, c’est la crise, nous transigeons à 4$, plus loin un routard avec sac au dos fait un sitting, refusant de payer, il attend que les policiers repartent.

L’ensemble est superbe, ce mélange de ruines avec un lieu encore dévoué au culte est intriguant. De jeunes mariés viennent pour faire un don à la pagode. Nous poursuivons vers les 2 pagodes de Phom Sieu et Phom Prat, une légende de rivalité entre hommes et femmes est à l’origine du site. La montée à la 1° colline est harassante, cela monte dur ! Et nous découvrons sur de grands panneaux les dons nominatifs fait par les pèlerins de toutes nationalités. Nous redescendons, c’est plus facile et nous grimpons sur la 2°colline ou les pagodes et stupas qui sont les lieux ont sont placées les cendres après l’incinération du propriétaire, sont beaucoup plus beaux.

Quelques singes sont nourris à base de cacahuètes et de petites bananes.

Nous terminons la visite du site par la pagode et les statues du temple moderne. Bouddha couché, Ghanesh, toutes les divinités du culte indou sont présentes. En rentrant, nous nous rendons à l’église catholique pour saluer le père Gérald de la part de Jean-Philippe, l’endroit est serein et les représentations de Jésus enseignant ainsi que de Joseph, Marie et l’enfant Jésus aux physiques asiatiques montrent bien l’adaptation de l’église catholique pour se faire présente au sein d’une communauté entièrement décimée sous le régime de Pol Pot.

Nous quittons ce lieu heureux d’avoir discuter un trop court instant avec le père Gérald. Puis nous retournons à l’hôtel pour la gestion journalière des photos, plus de 256 pour aujourd’hui et nous redescendons au cybercafé pour le net book grâce auquel, nous envoyons beaucoup plus rapidement quelques mails et nous nous connectons sur MSN ou nous apercevons rapidement en camera Annick et Solenn.

Puis retour à la chambre, pour un repos bien mérité entre le vélo et la marche, la journée a été sportive.

 

Lundi 02 Mars

Bonne nuit et réveil serein, petit déjeuner et direction la station de bus, enfin, station est un grand mot, car tout le monde attend sur le trottoir et c’est vraiment local à souhait. Les minibus arrivant sont pris d’assaut par les conducteurs de moto dop cherchant un client. Et toute la vie du trottoir s’organise en fonction des arrivées et des départs des différents bus.

Bon, le notre doit partir à 8h30, il n’arrive qu’à 10H30 et c’est un bus sans clim, sans aération hormis lorsque tu entrouvres la vitre.

Presque que des cambodgiens et l’ambiance est sympathique. Pour rattraper son retard, le conducteur fonce , klaxon enclenché en continue et par moments, c’est très chaud surtout pour ceux arrivant en face ou étant en train d’être doublé. Plusieurs mobylettes et vélos terminent dans les champs pour éviter la collision. Puis le rythme se ralentit car la route est en construction pour une mise à 2 voies et nous roulons durant une vingtaine de kilomètres sut une piste ondulée en latérite. La latérite est rouge, comme nous à la descente à Kratie, et là, bonne surprise, l’hôtel  est juste à coté, nous réservons dans la foulée, les 2 motos dops pour l’excursion vers les dauphins d’eau douce et le bus du lendemain pour repartir vers Kompong Thom. La chambre est très sympa avec terrasse sur le Mékong.

Déjeuner au restaurant chinois du coin qui organise pour ce soir un mariage dans la rue. Puis nous partons sur nos motos, 15 Kms à faire dans la campagne, nous traversons plein de petits villages, surtout des pécheurs au bord du fleuve. En arrivant à l ‘embarcadère nous constatons que la crise profite aussi à l’association de protection les prix ont triplés en 2 ans. Nous montons dans une pirogue et le piroguier prend des airs de gondoliers avec sa rame.

Nous apercevons 4 à 5 dauphins qui évitent soigneusement les bateaux partis à leur rencontre et c’est une chasse photographique qui s’organise.

Relativement couronnée de succès car le dauphin est joueur !!

Retour vers notre chambre car nous sommes face à l’Ouest et le coucher de soleil tient toutes ces promesses.

Puis, un petit dîner en ville et nous rentrons rapidement nous coucher, le réveil doit se faire de bonne heure demain.

Mardi 03  Mars

Réveil à 6h, excellente nuit et direction le centre ville pour un petit-déjeuner an face du marché ou tout s’anime, les fruits frais sont livrés et les étals se montent. Les écoliers et écolières en uniforme, chemise blanche et pantalon ou robe bleue se déplacent en vélo. Nous rentrons à l’hôtel, le temps de se laver les dents et le réceptionniste vient nous chercher car le bus est déjà là. Nous embarquons rapidement et nous reprenons la route vers Kompong Cham mais par la route normale cette fois, plus long en temps mais beaucoup plus confortable. Le bus est climatisé ! A Kompong Cham, nous changeons de bus pour celui de Siemp Reap. Nous arrivons à Kompong Thum à 14h, la guesthouse est juste en face de l’arrêt. Une confortable chambre nous attend, vu l’heure nous faisons une petite sieste car le soleil cogne fort à cette heure là. Nous ressortons vers 16h, la ville n’a aucun charme, le grand marché est l’unique lieu de rendez-vous de la région. Nous en profitons pour acheter 2 cramas, les bouts de tissus colorés que portent les cambodgiens. Coucher de soleil au milieu des fumées des ordures brûlées au bord de la rivière. Dans le petit parc prés du pont, une curieuse sculpture m’attire, 2 dauphins jouant avec une mappemonde. En m’approchant, je m’aperçois qu’elle e été entièrement réalisée avec des canons de Kalachnikov, en fait, c’es un monument dédié à la paix. Nous allons réserver nos places pour le bus d’après demain pour Siemp Reap, en même temps qu’un jeune couple de britanniques qui font le tour du monde en 9 mois. Nous faisons figure de petits joueurs.

Un tour par le cybercafé pour mettre le blog à jour et nous dînons. Les baguettes commencent de plus avoir de secrets pour Nange.

La nuit tombée, la ville n’est pas engageante et nous remontons dans notre chambre, car la nuit sera encore courte, départ à 7 h demain en moto pour les temples de Sambor, les premiers temples préangkoriens.

 

Mercredi 04 Mars

Nuit bonne, sous le ventilateur, et dés 6h30, nous prenons notre petit déjeuner dans le restaurant local, tous les cambodgiens mangent des plats chauds, soupes et autres. Nous nous contentons de notre petit-déjeuner classique. Puis à 7 h, départ juché sur nos moto dops. Nous croisons une cérémonie de mariage en déplacement vers le temple. En tournant sur notre droite, la route se transforme en piste de latérite, plus de poussières qu’autres choses à voir entre les voitures qui nous croisent puis nous tournons de nouveau sur une piste plus petite beaucoup plus en tôle ondulée mais sans gros véhicule. Nous traversons plusieurs villages au milieu des troupeaux de vaches ou de buffles partant pour les rizières attenantes. Beaucoup d’écoliers partent en cours, car les enfants sont scolarisés soit en matinée soit l’après-midi. En arrivant sur le site, nous constatons que nous avons changé de couleurs, nous sommes peaux et vêtements rouges de latérite. Ce site de Sambor regroupent 3 sites de temples datant des 6° et 7° siècles. Certains sont en cours de restauration, on a du mal à imaginer que sur cet emplacement vivaient plus de 80.000 personnes. Comme seule, la pierre était utilisée pour la construction des temples, tout le reste, en bois n’a pas résisté au temps. Pour certains temples, c’est pareil, moins par l’usure du temps que des bombardements de B52 américains en 1970, qui en ont soufflés plus d’un. Tous ces temples sont dédiés aux divinités hindouistes car le bouddhisme n’avait pas encore droit de citer. Et les sculptures de certains représentent des guerriers moustachus aux cheveux bouclés.

Les racines de banians en tiennent enchevêtrés dans leurs racines et c’est superbe. Notre guide âgé d’une quinzaine d’années a appris, par cœur, son discours auprès des touristes et nous sommes suivis par 4 fillettes qui tiennent absolument à nous vendre des cramas. Nous leur achetons à chacune des paquets de chips, en guise de remerciements.

Pour éviter toute mauvaise surprise avec la poussière rouge du retour, nous nous masquons les visages avec les cramas et autres chèches, c’est pas esthétique, mais efficace, d’ailleurs, je comprends pourquoi de très nombreux cambodgiens surtout à vélo portent des masques, c’est pas à cause de la pollution mais bien à cause de la poussière.

Le retour est identique à l’aller. Lorsque nous descendons de motos, nous faisons l’attraction du parking. Heureusement, la pension a un service de nettoyage de vêtements qui se fera un plaisir de nous rendre nos effets en début d’après-midi, lavés et repassés.

Douchés et requinqués, nous allons déjeuner puis nous flânons dans l’immense marché couvert. J’achète un hamac pas trop lourd à porter.

Une sieste réparatrice nous tiendra couchés jusqu’au dîner. Et demain grasse mat, car le bus ne part que vers 10h30 pour Siem Reap.

 

Jeudi 05 Mars

Complètement reposés, nous nous levons pour le petit déjeuner pour 8h. Puis préparation des sacs à dos, ou tout prend maintenant sa place. 10h, nous descendons dans le hall de l’hôtel et nous patientons. 10h30, 11h, 11H30, 12 h, le bus arrive enfin, mais il ne repartira qu’à 12h20, car c’est la pause. C’est la compagnie Mékong Express, l’intérieur du bus est soigné, hôtesse de bus, eau et petit encas donné, cela s’annonce bien, puis les choses se gâtent, le moteur a une fuite d’eau et tous les 30 kilomètres, le conducteur s’arrête en bord de route pour refaire le plein d’eau. Au bout d’une heure, nous nous arrêtons devant un garage de campagne pour faire réparer un pneu qui vient de crever. C’est l’occasion de découvrir le système D cambodgien pour faire une vulcanisation à chaud, un cylindre sert de presse et le feu est mis à l’intérieur, efficace !

Nous parvenons enfin à notre destination, un tuktuk nous prend en charge et nous arrivons à la pension sélectionnée par ma GO. La villa est neuve, WIFI dans la réception et chambre spacieuse, l’endroit gagne à être connu. Nous nous installons rapidement et nous partons à pied vers le centre de Siem Reap. Le marché est superbe, beaucoup de touristes et pourtant beaucoup moins que d’habitude au dire du jeune propriétaire de la pension. La population des touristes est plutôt jeune, asiatique et anglophone. La ville semble agréable à vivre et nous nous sentons très à l’aise, les petits mendiants ne sont pas agressifs et s’essayent même à quelques mots de français. Depuis ce matin, nous ne parlons plus anglais mais français, dés le début des conversations. Les échanges avec les cambodgiens sont modifiés car ils adorent apprendre. Et nous nous transformons donc en professeurs de prononciation française. Nous dînons dans une petite gargote de trottoir, c’est excellent. Puis retour dans notre chambre. Demain, 1° prise de contact avec les temples d’Angkor.

 

Vendredi 06 mars

Le ventilateur fait un peu de bruit, mais la nuit a été très calme. Nous sommes un peu à l’écart du centre ville et c’est reposant.

Petit déjeuner et notre tuktuk nous emmène vers les sites d’Angkor. Car il y en de nombreux plus ou moins importants disséminés dans une superbe forêt, remplie de cigales qui sont un bruit assourdissant. Nous prenons un pass pour 6 jours Et nous commençons par le site d’Angkor Vat, c’est superbe, beaucoup de groupe de japonais et coréens. Les rois entre le VII° et le XII° Siècle se sont proclamés Dieu, égaux à Vishnou et se sont fait fabriqués des temples représentant au centre le Mont MERU et d’autres tours au 4 points cardinaux et des bassins immenses représentant l’océan. Ensuite 4 enceintes successives clôturent l’ensemble. Sur ces enceintes des bas reliefs racontent les histoires des dieux Indous. Nous nous perdons dans les couloirs et escaliers. Au bout de 3 heures, nous quittons ce premier site pour nous restaurer et ensuite repartir vers le Bayon, 54 tours et 216 visages sculptés tous différents orientes dans toutes les directions. Je préfère ce lieu, rempli de mystères. Puis nous nous dirigeons vers le palais royal  et le Phinenakas, ensemble de temples en cours de restauration par des français. Puis nous arrivons sur le Baphuon, ce site est en cours de restauration depuis le début du siècle 300.000 pièces avaient été répertoriées sur 10 hectares, mais les khmers rouges ont brûlés les cahiers contenant tout l’historique, le puzzle sera impossible à reconstituer ! Et nous terminons par les terrasses aux bas reliefs remarquablement conservés.

Nous rentrons à l’hôtel, un peu fatigué par cette première journée.

Et nous ressortons pour dîner dans un des nombreux restaurants de Bar Street. Nous nous retrouvons attablés avec un couple de canadiens retraités faisant l’Asie en 4 mois et 2 jeunes français venus découvrir Angkor, nous passons une très agréable soirée à partager nos expériences de voyage. Puis retour dans la nuit noire jusqu’à notre guesthouse.

Demain, nous ne retournons que l’après-midi pour photographier le coucher de soleil sur Angkor.

 

Samedi 07 mars

Nuit calme et grasse matinée, ce matin, rien ne nous bouscule, donc, petit déjeuner avec croissant et chocolatine et nous nous occupons du transfert des photos et la mise à jour du blog ce qui nous prendra en fait toute la matinée, l’ADSL cambodgien est vraiment très lent ! Nous déjeunons sur la terrasse et petite sieste. 15h, notre tuktuk est à pied d’œuvre, direction les temples de Preah Palilay et de Preah Khan. Très grands temples mais plus dans l’esprit d’Angkor, c’est-à-dire encore pris par les racines d’arbres immenses et partiellement dans leur jus.

Nous trouvons cela superbe, la lumière de l’après-midi est beaucoup plus belle et cela donne des photos pleine de contrastes. Beaucoup moins de touristes, par contre les 2 temples principaux sont assaillis par des hordes de cars de japonais, cela promet pour ce soir.

Puis, nous repartons vers 17h pour le temple de Phnom Bakpeng, il est situé sur la seule hauteur qui domine Angkor Vat, des centaines de japonais et coréens montent sur la piste des éléphants, autre moyen de transport proposé. Au sommet, il faut ensuite se hisser sur la dernière des 4 plateformes du temple. Tout le japon est là !! Le coucher du soleil s’annonce mal, un superbe nuage prend tout le couchant et beaucoup de japonais se découragent et commencent la descente. Et puis, tout arrive, le soleil rouge entre les nuages, lesquels prennent des formes de dieu éolien, la lune apparaît au dessus du temple, je shoot à tout va, probablement un de mes plus beaux couchers de soleil !!!

Puis, redescente dans la pénombre qui s’établit doucement mais sûrement et j’arrive au pied de la colline au moment ou la nuit noire s’établit, heureusement, Lay, le conducteur de tuktuk m’attend et nous rentrons sur Siem Reap. Nous nous faisons arrêter Bar Street et nous dînons à la terrasse d’un réputé pâtissier français.

Quelques emplettes plus tard, nous rentrons à la guesthouse.

Demain, nous changeons de lieu de visite pour voir d’autres temples plus anciens et la foret inondée au bord du lac du Tonlé Sap.

 

 

Dimanche 08 Mars

Excellente nuit, petit déjeuner et départ dés 8h pour les temples de la région de Roluos.  Notre tuktuk, dont le conducteur s’appelle Lay, sort de Siem Raep, le marché est en pleine effervescence. Le premier temple sur notre route est celui de Preah Ko, il est en mauvais état et en cours de restauration. Nous poursuivons par celui de Bakong, c’est un temple pyramide, un peu à la manière inca. L’environnement est fleuri et le site dégage un charme certain. Et nous poursuivons vers le village de Roluos, typiquement cambodgien, et nous quittons l’asphalte pour une piste de moins en moins carrossable, d’ailleurs le tuktuk s’arrête et décroche la remorque , nous sommes passés en mode aventure totale, le conducteur du bateau nous rejoint en moto et nous voila partis à travers la campagne cambodgienne  sur une piste de sable de plus en plus cassante. Nous croisons de curieux camions tous-terrains, des chars à bœufs et des vélos. Nous sommes le long d’un petit cours d’eau qui rejoint le village de pécheurs de Phhluk. Nous sommes en saison sèche et chaude, le niveau de l’eau est au plus bas. En saison humide, l’eau est à 5 mètres au dessus de nos têtes. Ce cours permet d’irriguer tout de même de superbes rizières toute vertes. Nous franchissons des gués avant de parvenir au bout de 12 kilomètres au lieu ou est amarré le bateau. Le niveau est très bas et nous devons nous y prendre à plusieurs fois avant de trouver suffisamment de fond. Nous longeons des pièges à poissons et à crevettes. De nombreux pécheurs au filet sont sur les berges et attendent notre passage pour reprendre leurs activités. Nous croisons des barques à rames et à moteur. Et nous arrivons le long du village de pécheurs , les maisons sont conçues pour être hors d’eau à la saison haute. Elles sont sur pilotis jusqu’à 7 / 8 mètres de hauteur. Nous doublons de nombreuses imposantes nasses tractées qui vont vers le lac de Tonlé Sap. Sur celui-ci, les pécheurs sont en train de reconstruire le temps de la saison basse qui dure environ 4 mois, leur maison sur pilotis. Puis la maison sera démontée au moment de la montée des eaux et ils rejoindront leur grande maison au sec. L’eau est couleur sable et visiblement très poissonneuse. Nous retournons vers le village que nous allons visiter. Peut-être avez-vous remarquer sur quelques photos prises le long des routes, de curieux présentoirs avec des bouteilles d’un litre de couleur jaunâtre et bien il s’agit de carburants vendus dans tous les coins, même les plus reculés et ici, ou aucune voiture n’arrive, le carburant est vendu en bouteille de Johnny Walker. Nous rentrons d’abord au débarcadère puis nous rejoignons la remorque par la même piste en sens inverse. C’est dimanche et donc le traditionnel nettoyage des véhicules de transport, ici, c’est lavage des bœufs en même temps que la carriole dans le ruisseau. Nous nous arrêtons en cours de route pour déjeuner et nous visitons le dernier temple de la journée. Retour sur Siem Reap, une curieuse cargaison de cochons sur vélomoteur nous double avant notre hôtel.  Les fesses un peu tannées, nous décidons que c’est le bon moment pour tester les massages traditionnels khmers. Arrivent directement dans notre chambre 2 jeunes masseuses qui vont nous triturés dans tous les sens de la racine des cheveux au petit orteil durant une bonne heure. C’est très efficace et nous sommes remis sur pied. Nous allons profiter de la soirée pour mettre le blog à jour, mettre quelques photos en ligne et souhaiter un bon anniversaire à Jackie. Demain, retour sur Angkor pour une journée consacrée aux temples de Ta Prom, Neak Pean et Ta Som.

 

Lundi 09 Mars

Nous sommes bien rodés dorénavant et dés 08 h, nous embarquons dans le tuktuk pour le temple de Ta Prom, c’est un temple classique angkorien , mais il est resté dans l’état de sa découverte avec des racines de fromagers énormes qui s’insinuent partout et détruisent murs et plafonds, voir enserrent les sculptures les laissant apparaître par endroits. C’est vrai que certains sont immenses et continuent à déployer une énergie extraordinaire. Nous réussissons à faire des photos du lieu vide, entre des hordes de nippons et autres coréens, très bien équipés au demeurant, tout le groupe est équipée d’oreillettes et de récepteur afin d’entendre les explications du guide ou qu’ils soient sur le site. Puis nous partons vers Neak Pean un second temple nous faisant penser à la demeure de Numérobis, l’architecte de Cléopâtre dans les albums d’Astérix. Tout est de guingois et semble tenir que grâce aux nombreux poteaux de soutènement. Un superbe ficus enserre la dernière porte du site.

Après le repas dans un restaurant khmer, nous visitons Ta som, ce site n’a rien de commun avec les autres, c’est un lieu d’ablution constitué de 4 bassins entourant un bassin central, avec en son centre un temple. Des têtes sculptés déversent l’eau du bassin principal sur les personnes venus se purifier. L’endroit est très calme et serein. Quelques enfants, vendeurs ambulants tentent de vendre des souvenirs ou des livres, nous les remercions en cambodgien et c’est très efficace. Ils partent vers les autres touristes. Puis nous visitons 2 temples pyramides aux marches aussi raides que les temples incas. Ils surplombent la forêt et les alentours. Nous restons auprès du second et comme nous avons du temps devant nous avant le coucher du soleil, nous partageons durant une heure la vie d’une boutiquière avec ces enfants, la douche du petit dernier et le reconditionnement des souvenirs vendus par les enfants de tous âges qui maîtrisent la pluspart des langues, ils savent tous compter en français, anglais, allemand et japonais. L’heure avançant, nous quittons nos hôtes pour regrimper au sommet du temple qui commencent à être pris d’assaut par des cars de touristes. Bien placés, nous photographions le coucher de soleil ainsi qu’un nuage nous offrant des visages de sorcières et de tigres. C’est grandiose. Puis nous rejoignons le tuktuk pour notre guesthouse. Demain, nous quittons le site pour celui de Banteay Srei et la rivière aux milles lingas, cela promet encore de belles photos, + de 600 aujourd’hui, il va falloir se calmer sur le déclencheur !!

A propos, ici, demain, c’est la pleine lune, Alain , tu fais quoi demain ???

 

Mardi 10 mars

8h, embarquement dans le tuktuk pour une longue journée consacrée aux sites les plus éloignés d’Angkor. Le ciel menace et dés la sortie de Siem Reap, nous sommes sous un orage tropical intense, Lay rabat les parois latérales et nous nous équipons de nos capes de pluie. Finalement, nous n’avons pas grand-chose dans nos sacs mais l’essentiel. Au bout d’une petite heure, nous arrivons sur le site de Banteay Srei, la pluie s’est arrêtée. Le temple est superbe, niché au milieu d’une île et d’un essaim de verdure. Entièrement en latérite, les bas reliefs sont les plus beaux et les plus précis de tous les temples visités jusqu’à présent. C’est un régal pour les yeux et les objectifs. Puis nous reprenons la route vers la rivière aux 1000 linga, nous roulons sur une superbe route toute neuve, dans la campagne cambodgienne. L‘orage a nettoyé les routes et remplis les rizières et ruisseaux. Les enfants jouent dans un eau boueuse à souhait. Arrivant sur le parking, nous quittons le tuktuk pour un sentier bien balisé de 1,5 Kms pour arriver dans le lit de la rivière. Avec la pluie, la luminosité est excellente et nous marchons tranquillement dans un jungle aux lianes s’agrippant dans des arbres immenses. Le lit de la rivière a servi de lieu de culte, des gravures de Shiva et Vishnou ainsi que des yonis et autres linga tapissent le sol de la rivière. L’endroit est calme et reposant, quelques papillons nous choisissent comme support. Et nous redescendons vers le parking ou nous déjeunons dans un petit restaurant local. Un hamac me tend les bras et je ne résiste pas aux délices rapide d’une petite sieste. Nous reprenons la route vers le dernier temple que nous visiterons sur la région. Le Beanteay Samré est un temple classique à 2 enceintes, parfaitement reconstitué, il est très agréable à visiter. Nous terminons par une visite à la statuaire des lions à la croupe les plus sexy de ces lieux. Dommage, les têtes ont toutes disparues. Retour vers Siem Reap, nous croisons encore plein de petits métiers juchés sur des vélos ou cyclomoteurs. La population est très jeune et énormément d’enfants de tous âges sont au bord de la route, l’occasion de découvrir les jeux enfantins : le pétanque tong consiste à jouer à la pétanque avec ses tongs. Tong Vol consiste à faire voler le plus loin possible sa tong et c’est étonnant de voir les distances faites avec de l’entraînement. Nous rentrons dans notre home, c’est le nom de notre guesthouse, My Home. Plus de 100 kilomètres en tuktuk, ça tasse un peu.

Demain, shopping, achat des billets pour rejoindre Vendredi Battambang par le bateau.

 

Mercredi 11 Mars

Aujourd’hui et demain récupération, donc, grasse mat, puis shopping dans le vieux marché ou l’on trouve absolument de tout et à tous les prix, il faut négocier ferme en divisant les prix par 3 pour commencer. Nous déjeunons dans le centre dans un petit restaurant sympa ou nous retrouvons par hasard, les 2 français croisés précédemment dans un autre restaurant , pour eux le séjour se termine et nous partageons nos expériences de visites en dégustant des amok de crevettes. Nous rentrons dans notre chambre et une sieste nous permet d’attendre 17h 30, Lay, notre conducteur de tuktuk que nous prenons pour la dernière fois. Direction, Angkor Vat, le site se vide à notre arrivée, car le soir, une société coréenne a monté un grand spectacle son et lumières avec différents tableaux dans l’enceinte même du site. Donc, nous quittons les lieux doucement en attendant la mise en lumière du site. Et lorsque les spots s’allument, petit miracle, la pleine lune rouge se lève juste dans l’axe de la tour principale, le moment est magique !!!! Nous profitons pleinement de ce moment unique.  Les invités su show sont accompagnés par des guerriers khmers jusque dans la première enceinte. Nous reprenons notre tuktuk et nous refaisons une dernière fois le tour de Siem Reap by night. Puis, retour à la guesthouse et nous quittons Lay à regrets, nous lui offrons quelques jouets pour ces fils et nous échangeons nos cartes, au cas ou !!

 

Jeudi 12 Mars

 

Bonne nuit, au petit déjeuner nous apprenons que la liaison par bateau vers Battambang est plutôt aléatoire en raison du niveau au plus bas de l’eau. En prime, le bateau est obligé de s’arrêter 10kms avant l’arrivée et le reste du voyage se fait sur une piste défoncée dans un pick-up, donc, nous décidons de faire la liaison par bateau directement vers Phnom Pen.

Nous profitons de notre dernière journée pour flâner le long de la rivière qui traverse la ville. Nous visitons une pagode toute en enluminure, la vie de bouddha est retracée en grandes fresques sur tout le pourtour intérieur. Nous poursuivons notre promenade vers des jardins très fleuris et remarquablement entretenus. Un petit détour vers le marché central qui est vide de touristes et nous déjeunons dans une pizzeria fraîchement ouverte.  Ce n’est pas très bon ! Durant le repas, un jeune khmer arrive avec une carriole et fait un spectacle de cirque avec jonglage de couteaux, puis équilibre sur un bout de tuyau, il s’allonge ensuite sur des tessons de bouteilles et termine son numéro en sautant au milieu d’un anneau métallique cerclé de couteaux. C’est assez émouvant car personne ne le regarde et on sent qu’il en veut. Je sors de la pizzeria et lui donne quelques dollars et son sourire de remerciement vaut toutes les gratifications. Nous nous préparons donc à quitter Siem Reap demain à l’aube pour une « croisière » qui devrait être sympathique.

 

Vendredi 13 Mars

5h, Paris s’éveille et nous aussi. Nous préparons nos sacs à dos et nous prenons un petit déjeuner en attendant le bus devant nous prendre devant l’hôtel à 6h15. Bon, à 6h45, arrive un pick-up conduite à droite, car de nombreuses voitures viennent tout droit de Thaïlande ou la conduite est à droite et nous embarquons nos sacs sur les genoux des personnes dans la benne qui est pleine et nous prenons place derrière le conducteur. Après 12 Kms d’une route chaotique, nous arrivons à l’embarcadère. Notre bateau est une vedette effilée en métal. A l’intérieur les sièges sont confortables. Mais pour atteindre le Tonlé Sap, le chenal est au plus bas et la vedette se fait tractée par une petite barque. Nous traversons un village de pécheurs  vietnamien, c’est très pauvre et toute vie se  passe sur l’eau sur les maisons flottantes et les barques servant au déplacement. Arrivés au bout du chenal, notre « remorqueur » largue son amarre et nous croisons sur l’eau l’école et l’église. Puis le capitaine ouvre les gaz et au bout de 5 minutes, le moteur crache des volutes de fumée noirâtre et il s’arrête. Nous nous regardons avec Nange et elle sort les billets, pas de chance, nous sommes un vendredi 13 et la compagnie se nomme Angkor EXPRESS. Pour ceux qui suivent nos aventures, ils se rappelleront qu’avec le Marrakech EXPRESS nous avions mis 48 heures pour revenir du Maroc, qu’avec le Mékong EXPRESS nous avions galérer pour rejoindre Siem Reap et là c’est Encore EXPRESS. Heureusement, il ne s’agit que de boots et autres filets qui se sont pris dans les bras des hélices, les 2 aide-mécanos se mettent à l’eau et sans visibilité aucune, ils taillent avec une serpette et une scie pour libérer les 2 hélices. Nous repartons de plus belle car les 12 cylindres en V ont besoin de s’exprimer. Nous naviguons à plus de 44 kilomètres par heure. Installés à l’avant du bateau en plein vent, nous devons tenir nos lunettes et casquettes sous peine de les voir s’envoler. Au bout de 2 heures, nous quittons le lac pour entrer sur le Mékong. Les eaux étant basses, des cultivateurs replantent du riz dans des rizières juste au bord du fleuve. Lorsque les terres s’élèvent, ceux sont des motopompes qui prennent le relais pour irriguer toutes les terres de part et d’autres des rives. De très nombreux pécheurs utilisent toutes les techniques connues de pêche au filet. Certains villages flottants sont surmontés de forêts d’antennes de télévision, mais comment font-ils sans électricité ? Et bien, ceux sont des batteries qui fournissent le précieux courant et elles sont ensuite rechargées dans la journée avec un générateur à moteur à explosion, généralement installées dans une barque et éloignées du village à cause du bruit.  Au bout de 7 heures de navigation, nous entrons dans Phnom Penh, de grande église, pagodes et mosquées se trouvent le long des berges. A l’accostage, le bateau est pris littéralement d’assaut par des conducteurs de tuktuk et autres taxis à la recherche d’un client potentiel. Les sacs sont jetés n’importe comment sur le quai. Un court instant, je perds le mien des yeux et il disparaît. Oups, heureusement, Nange le retrouve rapidement au bout du quai.

Un conducteur de tuktuk nous emmène sur la guesthouse repérée sur le guide. Ce n’est pas du tout le même niveau de standing qu’ à Siem Reap, mais c’est le même prix !! Nous réservons nos billets de bus pour nous rendre à KEP, dés demain, encore un changement de décor pour le golf de Siam en Mer de Chine. Puis nous allons dîner dans le jardin de la guesthouse, un buffet est organisé et c’est copieux et fort bon. Une troupe de jeunes danseurs et danseuses donnent un petit spectacle de danse khmère. Puis nous allons nous coucher et les bruits extérieurs ne nous dérangent pas car nous nous endormons rapidement.

 

Samedi 14 Mars

La nuit a été bonne et nous réveillons le personnel pour prendre notre petit déjeuner compris dans le prix de la pension. Ils dorment sur des lits de camp sous des moustiquaires dans le jardin. Un minibus vient nous prendre devant l’hôtel et nous emmène à la gare principale. Notre bus est ancien, un peu délabré à l’intérieur et le changement de vitesse ne fait pas qu’au prix de craquements importants. Nous quittons Phnom Penh à l’heure dans les embouteillages et nous prenons la nationale n°3 en réfection, des travaux partout pour l’agrandir et le reste du temps, la chaussée est défoncée. Puis nous bifurquons vers Kep, la route est en construction et notre bus cogne durement plusieurs fois au passage de trous, mais cela n’émeut pas trop le conducteur, l’aide pilote lui a tenu tout le voyage la porte d’accès qui refusait de se fermer. Arrivés à Kep, nous prenons possession de notre bungalow en hauteur au pied de la jungle et face à la mer. Le déjeuner est copieux, une ondée tropicale rafraîchit l’atmosphère et éclaircit la luminosité. Un hamac placé sur la terrasse nous tend les bras pour une petite sieste bien méritée. Ensuite, nous partons découvrir la côte, juste à 800 mètres en descente, nous sommes au bord du rivage. Tous les restaurants vendent des poissons et autres seiches, mais la spécialité du lieu est le crabe. Nous assistons à une discussion animée autour d’un panier de crabes bleus. En continuant le long de la route, nous voyons de nombreuses maisons coloniales désaffectées, ils ne leur restent plus que les murs sur des terrains superbes face à la mer. C’est tout ce qui reste du faste d’antan lorsque la France était gestionnaire de l’Indochine (Cambodge, Laos et Vietnam), la station de Kep était réputée. Les maisons ont été détruites et pillées au long des années et c’est fort dommage de voir à l’abandon de si belles propriétés. Au détour d’un virage, une famille de macaques font le spectacle juste au bord de la route. Nous nous installons juste après, afin de photographier le coucher de soleil. Ensuite un cybercafé nous permet de mettre à jour le blog et de donner un peu de nos nouvelles. Nous rentrons dans notre bungalow pour un repos bien mérité, demain, nous irons découvrir les plantations de poivriers et des grottes splendides.

 

Dimanche 15 mars

Tous les bruits de la jungle à proximité ne nous ont pas empêchés de dormir correctement. 8h, c’est un autre conducteur de tuktuk que celui prévu qui nous prend en compte. Direction : les grottes de Phnom Soria, c’est un ensemble de grottes qui se trouvent sur une colline rocheuse. Des gamins nous servent de guides dans les dédales rocheux, il faut parfois allumer nos frontales pour nous y retrouver. La dernière grotte est le lieu d’hébergement de chauve-souris, qui bruissent à notre passage. Nous profitons du superbe panorama jusqu’à la mer de Chine pour faire quelques photos. Nous reprenons le tuktuk et traversons la campagne cambodgienne sur une mauvaise piste en latérite pour rejoindre un grand verger ou tout poussent. Papailles, mangues, kiwis, piments et poivriers. Ce poivre a été réputé auprès de grands chefs français. Tout d’abord, il est vert sur l’arbre, puis prend une couleur rouge, il est alors cueilli et mis à sécher au soleil jusqu’a ce qu’il devienne noir, là, il peut être commercialisé, sinon, la ganse noire est enlevée et à l’intérieur apparaît le fameux poivre blanc. Nous en achetons 500 grammes. Le cultivateur en profite pour nous faire visiter la porcherie ou plein de porcins tètent à qui mieux mieux. Il nous découvre aussi un alambic servant à faire de l’alcool de riz très prisé des cambodgiens. Nous reprenons la route pour le site de Kompong Trash, l’équivalent de la baie d’Along terrestre, vu par le Cambodge, L’entrée est payante et un jeune guide nous précède pour la visite du lieu. Une pagode et de nombreux lieux de culte sont repartis tout le long de couloirs et de grottes ou les stalagmites et stalactites ont formés des formes d’animaux, plus ou moins réalistes. Pour atteindre le centre du site, il faut suivre un couloir appelé la gorge du dragon et nous débouchons au milieu d’une cour entourée des hautes parois sur 360°. Nous terminons la visite en compagnie de notre guide et nous en profitons pour goûter le jus de canne à sucre pressé, c’est un délice. Retour par de petites pistes pour éviter la route en travaux. Sur Kep, de nombreux cambodgiens sont en bord de plage et profites de ce dimanche pour déguster des crabes. Nous finalisons notre transport pour demain en bateau vers l’île du lapin ou nous allons passer 2 jours. Retour au bungalow, déjeuner, sieste et coucher de soleil sont au menu de ce dimanche bien sympathique.

 

Lundi 16 Mars

Nuit calme sous la moustiquaire, dés le petit déjeuner pris, nous refaisons les sacs et reprenons la route pour prendre un tuktuk que nous partageons rapidement avec un jeune couple de français. Nous réussissons à nous tasser dans le tuktuk. Direction l’embarcadère et nous montons dans une grande barque, de nombreux routards en quête de tranquillité font bateau avec nous. L’arrivée sur l’île est superbe, une grande plage aménagée avec des bungalows, nous choisissons le nôtre, c’est de l’habitat khmer sommaire, tout est construction locale, palmes tressées, bambous fendus,  et plein de petites astuces comme la fermeture de la porte. Une pièce unique avec un lit et moustiquaire, une petite terrasse avec un hamac  complète l’ensemble. D’ailleurs une maison est en construction juste à coté et je vais assister au travail tout en expérience de la réalisation des murs en bambous. Nous débutons le tour de l’île mais il fait  chaud et nous ne sommes pas équipés pour cela, donc, demi-tour et plage, l’eau est à plus de 30°, un délice, le niveau de l’eau reste bas très loin du rivage. Cela permet à un couple de pécheurs, de pêcher au filet en ayant pied. Je les suis dans l’eau.  Ils sont tout habillés et elle porte un chapeau de mariage à large bord et dentelles. Leur technique est efficace et en une petite demi-heure, ils déploient leur filet deux fois et ramènent une quarantaine de poissons qu’ils vont vendre dans la foulée aux restaurants de la plage. Nous déjeunons d’un plat de riz aux crevettes et allons faire une sieste dans des hamacs providentiels. L’après-midi se déroule calmement entre bronzette et baignade. Le coucher de soleil permet de faire quelques photos sympas. Le groupe électrogène se met en route et fournit de la lumière pour quelques heures. Cocktails et dîners et nous allons nous coucher rapidement.

 

Mardi 17 mars

6h30, je flotte dans la mer de Chine, non, ce n’est pas un rêve, il fait très bon et ce bain matinal et agréable au possible. Le couple de pécheurs vu la veille est en train de trier une petite friture encore dans leur filet. Nous petit-déjeunons de succulentes crêpes accompagnées de thé khmer. Et bien équipés cette fois, nous partons faire le tour de l’île, 6 kilomètres de petite piste tantôt dans la jungle tantôt en bord de plage, nous rencontrons quelques petites maisons de pécheurs avec vaches et cochons. De retour, nous nous baignons et déjeunons avant la sieste. L’occasion de discuter de nouveau avec le jeune couple rencontrés la veille. L’orage gronde et s’abat sur nous pendant une bonne heure, il fait frais tout de suite. Comme nous devons repartir , nous protégeons nos sacs et mettons nos capes de pluie, nous ressemblons un peu à des schtroumpfs avec nos capes bleues. Mais l’essentiel est de rester au sec. Nous nous faisons conduire à la guesthouse qui à des chambres avec ventilateur et moustiques. Nous mettons tout de suite 2 tortillons et appelons le réceptionniste pour chasser une énorme araignée.  Au dîner nous faisons la connaissance de Marie-Claude et Georges qui sont au Cambodge pour 4 mois, ils œuvrent dans le cadre d’une association ADKhmer.org. Ils sont très impliqués dans l’aide au Cambodge depuis les années 1982 avec les camps de réfugiés cambodgiens installés en Thaïlande. Nous passons une excellente soirée à discuter. Puis retour en chambre, l’araignée est toujours là et tant pis pour elle, elle trépasse.  Demain, direction Sihanoukville.

 

Mercredi 18 mars

Réveil au chant du coq, un peu trop tôt à notre goût, nous en profitons pour nous préparer et prendre un petit déjeuner. Un tuktuk nous mène vers Kampot et de là, nous prenons un taxi vers Sihanoukville 135 kilomètres plus loin, le taxi n’a pas de compteur et il roule rapidement, la main bloquée sur le klaxon, mais heureusement la route est large et nous arrivons rapidement devant notre guesthouse, juste à 50 mètres de la plage, non sans avoir écrasé un chien au passage. Petit repas de crevettes et pâtes et nous partons pour le consulat du Vietnam pour faire établir le visa, cela se passe très vite, mais les prix ont bien augmentés, 40$. Nous rentrons à pied, 6 kilomètres de vadrouille à travers la ville, très étendue et qui n’a aucun charme en dehors des plages. Un petit saut au grand marché local et nous rentrons jusqu’à notre chambrette. 17h30, nous partons pour la plage afin d’assister au coucher de soleil. Les bars et restaurants sont en train de prendre possession de tout le sable avec des fauteuils, lampions et autres lumières La population est plutôt jeune et style baba-cool, cela nous va tout à fait. Le soleil se couche avec de belles couleurs et nous nous arrêtons dans 2 fauteuils pratiquement les pieds dans l’eau, cocktails et  crevettes sont délicieux. L’ambiance commence à monter avec la nuit et les happy hours. Nous croisons même Cédric un ancien candidat de la Nouvelle Star 2008.

La guesthouse ayant une connexion WIFI, je vais en profiter pour mettre le blog à jour. 22h, ouf, je viens de terminer mais que le Wifi est lent, ici. Demain, journée bulle sur la plage d’Otres, une des plus belles de Sihanoukville.

 

Jeudi 19 mars

Nuit de plomb, malgré les orages de la soirée. Petit déjeuner et nous partons à pied pour la plage d’Otres distante de 6 kilomètres. Certains fêtards de la veille sont encore affalés sur les transats. Sinon, changement radical de population, ceux sont les retraités qui ont pris possession de la plage. De nombreuses petites mains offrent leurs services de manucures, pédicures, massage et épilation. Nous faisons un détour pour rencontrer Gérald, un ancien civil de l’Apronuc qui tient une guesthouse sur la plage. La crise le touche de plein fouet, - 50% de fréquentation au plus fort de la saison, il n’a jamais vu cela. Nous reprenons la plage que nous longeons jusqu’à la plage d’Otres qui est superbe, très peu de monde et une eau transparente, des îles au loin. Nous nous installons dans des transats sous un parasol en paille. J’en profite pour refaire une heure de planche à voile, après 19 ans d’interruption, les réflexes sont toujours là, je ne tombe pas une fois !!!  Nange, assaillie par quelques petites mains en profite pour se faire manucurée, pédicurée  et épilée avec une méthode inédite à l’aide d’un fil de coton, efficace. Nous en profitons pour discuter avec ces jeunes filles qui sont scolarisées les matins, mais les études sont payantes, 6$ par mois pour apprendre l’anglais et le cambodgien. Une fortune pour ces familles aux revenus modestes, nous lui donnons 10$ comme avance pour les études du mois prochain, elles s’en vont tous sourires. Nous nous préparons à repartir sous un soleil de plomb, lorsqu’un taxi boat arrive, nous le suivons jusqu’à son embarcadère mais il ne repart qu’à 18 heures, trop tard pour nous, nous décidons de rentrer en motodop à 3, le conducteur et nous deux derrière, ici, c’est la norme, voir jusqu’à 5 en se serrant un peu. Nous avons bien pris le soleil et une crème hydratante est la bienvenue. Demain, nous partons pour la journée visiter le parc national de Réam.

 

Vendredi 20 mars

Vers minuit, la musique des bars de la plage a été remplacée par celle des orages, puissants, accompagnés de vent tempétueux et de trombes d’eau, la foudre est tombée tout à coté de la guesthouse et notre lit en a tremblé. Ce matin, la gestionnaire de l’hôtel nous a dit que le temps avait un bon mois d’avance, cela ne nous arrange pas, car cela veut dire que la saison des pluies va arriver avant notre départ. Nous verrons bien. Après un petit déjeuner, nous embarquons dans un puissant 4x4 Pajero avec 2 jeunes filles, une anglaise en vadrouille depuis 4 mois ( Australie, Hong-kong, Chine, Vietnam, Cambodge et elle terminera par la Thaïlande) et une jeune suissesse, elles parlent bien le français et cela nous change un peu car, depuis notre départ, nous nous exprimons plus en anglais qu’en français. Arrivés à l’entrée du parc, nous embarquons dans une grande barque et nous partons par des chenaux de plus en plus larges, au milieu de la mangrove. Beaucoup de pécheurs à pied, crama sur la tête pêchent des petits coquillages dont les cambodgiens raffolent. Nous passons un cap et nous débarquons sur une superbe plage isolée de sable blanc. Le débarquement est périlleux et Nange met les pieds dans l’eau au moment ou une vague importante arrive. Elle trempée jusqu’en haut des cuisses et l’appareil photo est dans la poche latérale en dessous du genou. Heureusement, je le sèche aussitôt et ce bain forcée n’a pas l’air de le gêner plus que cela, il fonctionne aussitôt. Nange se sèche dans son paréo et le vent séchera le pantalon. Un superbe orage se déclenche au large et cela permet quelques clichés intéressants. Puis nous quittons la plage pour suivre une piste en pleine jungle, le taux d’humidité doit être au moins de 95% avec les orages de la veille. Mais la luminosité est superbe, nous traversons un petit village avec une école de Jésus et nous arrivons à notre lieu de repas, des steaks de poisson cuit en papillote nous régaleront.

Le déjeuner terminé, nous rembarquons dans notre barque, mais le niveau d’eau étant trop bas, notre guide doit se mettre à l’eau pour pousser la barque qui talonne sérieusement. Puis nous poursuivons notre chemin et nous arrêtons pour visiter la mangrove, nous montons à 12 mètres de hauteur sur une tour un peu brinquebalante afin de voir la cimes des arbres. Les moustiques attendent notre retour pour se livrer à une attaque en règle mais nous sommes bien protéges. Des aigles et des hérons pèchent aussi. Nous remontons dans notre 4x4 et le conducteur nous emmène jusqu’à une pagode d’où l’on a une vue plongeante sur Sihanoukville. Une ruche énorme est accrochée à un arbre. Des singes attendent sagement la distribution des bananes. Nous redescendons vers le port maritime, le seul de tout le Cambodge et nous rejoignons notre pension. Une bonne douche est la bienvenue !

 

Samedi 21 mars

RIEN !!!!

Enfin, presque, après le petit déjeuner continental, thé, tartines, beurre et confiture, nous nous rendons à quelques mètres de notre guesthouse pour visiter une ONG, Cambodian Children’s Painting Project, le but est d’aider les enfants de la plage, en les encourageant à exprimer leurs talents artistiques au travers de la peinture. Cette association préconise de ne pas acheter aux enfants sur la plage, même si il s’agit pour de nombreuses familles d’un revenu additionnel non négligeable, le revenu mensuel moyen étant de 30 à 50 $ par mois. Au sein de l’association, les enfants sont accueillis, nourris, suivis médicalement et leurs peintures sont mis en vente pour permettre aux familles les plus modestes d’avoir un petit revenu supplémentaire, ainsi les enfants peuvent retourner à l’école et reprendre le chemin d’un enseignement normal. Nous restons à discuter avec une américaine, volontaire pour servir 4 mois à Sihanoukville. Une vingtaine d’enfants peignent sur de supports en carton et certains font des peintures déjà très abouties. Ne pouvant ramener de peintures avec nous, nous faisons un petit don pour cette association. Et nous rejoignons la plage toute proche, 2 transats et nous bullons en observant toute l’activité autour de nous. Les cambodgiens adorent la mer, dans laquelle ils se baignent tout habillés, le jeu principal consistant à se faire flotter sur de grosses chambres à air. Les vendeuses de fruits arpentent la plage, avec toutes les petites mains qui se précipitent dés que des clients potentiels arrivent. Vers midi, ceux sont les vendeuses ambulantes qui proposent écrevisses et crabes. Dans l’après-midi, toute une famille arrive et se jette sur une vendeuse de calamars grillés au barbecue, elle a tout dans une balancelle qu’elle porte à l’épaule, d’un coté, le brasero ou grillent les brochettes de calamars, de l’autre, des plats en polystyrène dans lesquels elle met le calamar en brochette dans de la sauce. Cela semble délicieux. Nous nous rabattons sur des rouleaux de printemps et des nems. Sihanoukville est en fait une ville très récente. A l’époque de l’Indochine, Cambodge, Vietnam et Laos bénéficiaient d’un accès à la mer par le delta du Mékong. En 1954, avec la fin de l’Indochine, chacun des pays retrouve une indépendance et le Cambodge perd son droit à la mer, le delta étant redevenu vietnamien. Donc, de 1955 à 1960, le port de Sihanoukville voit le jour à l’endroit de la côte ou on peut être construit un port en eau profonde. Les français fournissent les matériaux de construction et les américains financent la route pour rejoindre Phnom Penh. De nombreux projets de construction sont en cours, mais il faut être de nationalité cambodgienne pour pouvoir acheter un terrain, une voiture, etc. D’où beaucoup de prête-noms, mais cela ne simplifie pas les choses.

Nous sommes un peu de couleur écrevisse ce soir et demain, nous allons visiter les îles au large de la ville ou il y a de superbes coraux très poissonneux.

 

Dimanche 22 Mars

Nuit calme et nous partons pour notre sortie en mer, après avoir pris le petit déjeuner en bord de route. Les bidons de carburant sont transvasés sans précaution particulière. Un tableau accroché sur le mur attire mon attention. Et nous partons pour la plage, la mer est houleuse et l’embarquement est délicat, mais maintenant, nous maîtrisons totalement les effets de la houle. Un groupe de lycéens dans le cadre d’une action environnementale nettoie la plage avec bonne humeur. Après une petite heure, nous approchons du rivage de la 1° île, nous mettons nos masques et tubas , made in Taiwan et nous plongeons. Bon, ben, lorsque l’on a eu la chance de faire l’océan Pacifique en Polynésie et la mer Rouge à Aqaba et bien, c’est terne, peu de poissons, des coraux énormes mais sans vie à part quelques oursins noirs aux épines mesurant au moins 10 à 20 centimètres. Nous repartons pour la 2° île (il y en a 3 au programme) Bamboo Island, ou la plage est organisée pour recevoir des groupes. Le barbecue chauffe les steaks de thon, au milieu de quelques coqs et canards. Un groupe à coté du notre est constitué exclusivement de jeunes femmes qui se baignent avec le gilet de sauvetage orange , sans la sangle sous-cutale d’accrochée, ce qui fait qu’elles ont les gilets qui remontent très hauts. Le repas est bon et nous profitons du reste de la matinée pour faire un petit tour de la plage. Les cambodgiens jouent au volley-ball sur un petit terrain improvisé, l’ambiance est excellente. Notre groupe est très cosmopolite, 2 Français, 2 Italiens, 1 américain accompagnant une jeune cambodgienne, 1 australienne et 1 chinoise. Nous partageons nos expériences cambodgiennes. Vers 14h 30, nous remontons à bord pour nous rendre sur la rivage de la 3 ° île qui est privée. Déçus par la 1° plongée , nous restons à bord à regarder les naïades en gilets de sauvetage. Puis retour vers la plage, ou le débarquement se fait sans difficultés particulières. Repartant demain matin pour Phnom Penh, nous réservons notre bus qui part à 7 h45.

Aujourd’hui, le temps était changeant, en fait, il y a 4 saisons au Cambodge : De Novembre à Février, il fait froid et sec, de Mars à Mai, il fait chaud et sec, de Juin à Août, il fait chaud et humide et de Septembre à Octobre, il fait froid et humide, c’est la théorie et comme chez nous, il y a un changement au niveau du climat avec des décalages.

Dernière soirée sur Sihanoukville. Nous rebouclons les sacs à dos.

 

Lundi 23 Mars

Nuit calme, nous prenons notre petit déjeuner à la fraîche sur la terrasse de notre guesthouse. Après un transfert en tuk tuk, nous grimpons dans le bus. Pratiquement plein, il est occupé à 90% par des européens. Nous empruntons la nationale 4, belle route avec néanmoins ses péages. Les paysages d’abord bordés de collines deviennent rapidement plus plats. Il a bien plu et des rizières ont été repiquées donnant des couleurs d’un vert très tendre. Nous entrons ensuite dans la grande banlieue de la capitale, beaucoup d’usines étrangères sont installées. D’immenses terrains sont remplis d’alluvions et de sable du Mékong, par des norias de camions, afin de les rendre insubmersibles, même à la saison des pluies. Des constructions de toutes sortes sont en cours de réalisation, avec des échafaudages en bambous. Nous retombons dans les embouteillages de la grande ville. Un tuk tuk nous emmène  jusqu’à notre nouvelle guesthouse, c’est une sorte d’auberge de jeunesse, pratiquement que des jeunes. Un cahier avec le numéro de la chambre permet de noter tout ce que nous consommons. Un petit repas et une sieste après, nous allons nous promener le long du Mékong. Plein de petits métiers,  nettoyeur de  mobylettes, cuisinier ambulant empiètent sur les trottoirs, certaines familles sont installés là à demeure. Des enfants dans une guérite appellent tous les touristes qui passent prés d’eux. Un peu plus loin, le Tonlé Sap couleur boue se jette dans le Mékong, beaucoup plus bleu. Nous longeons un centre commercial très apprécié de la jeunesse locale, ils sont tous très looks minijupe plus que mini !! Coiffure aux mèches très tendance, c’est la jeunesse huppée de Phnom Penh.  Plus loin, un éléphant accompagné de son cornac, croise un éléphant en ciment qui serre de jeu aux enfants. Nous rentrons à la guesthouse, au rez de chaussée se trouve la salle à manger, toutes les tables sont orientées vers la TV qui émet sur une chaîne HBO qui retransmet des films toute la journée, c’est amusant de voir tous les visages tournés vers le poste. Nous rejoignons notre chambre. 2 coupures d’électricité plus tard, Nange fait la lessive avec sa frontale sur la tête. Demain, dernière journée sur Phnom Penh qui sera consacrée à la visite des marchés. Nous avons déjà réservé notre bateau pour partir vers le Vietnam, après-demain.

 

Mardi 24 mars

Il a fait chaud toute la nuit et comme nous ne sommes pas très éloignés du fleuve, un certain taux d’humidité règne. Nange compulse le guide du Vietnam. Nous sentons que le départ est proche pour d’autres aventures. Un tuk-tuk nous mène à travers Phnom Penh vers le marché russe, on y trouve de tout, dans le quartier mobylette, on peut reconstituer entièrement la mobylette de son choix. Un tee-shirt de Tintin au Cambodge repart avec nous en guise de souvenir. Notre tuk tuk nous mène ensuite au restaurant de l’association Friends, qui aide les enfants des rues en leur offrant une formation dans le milieu hôtelier. Puis nous rentrons le long des quais, le magasin Up to You est encore fermé, tant pis. Une bonne sieste est la bienvenue car la nuit prochaine va être courte. Peu de photos au programme d’aujourd'hui. Nous profitons de la fraîcheur de la nuit tombante, pour nous promener le long du quai face au Palais Royal. Toute une activité se crée, des personnes font de l'aérobic, d'autres jouent à un curieux jeu de volant uniquement avec les pieds. Des familles s'installent sur l'herbe pour le repas et des loueuses de tapis proposent leur service. Tout est éclairé et c'est superbe. Nous dînons dans un restaurant de spécialité khmère. Demain, descente en bateau vers le poste frontière de Vinh Xuong avec le Vietnam.

 A propos, j'ai passé le blog en mode Public, ainsi plus besoin de s'authentifier pour y avoir accès.

 

Mercredi 25 mars

Réveil matinal, 5 heure 30, petit déjeuner et nous quittons Phnom Penh en ayant récupéré dans leur guesthouse, 2 danois et une française. Un des danois n'a pas de visa mais on lui dit que cela devrait passer tout de même. Nous quittons la capitale par la route dans un minibus, le conducteur boucle sa ceinture, mauvais signe, il doit être en retard !!

La route est excellente et nous arrivons 65 Kms plus tard à l'embarcadère de notre slow boat, un rafiot dans lequel nous prenons place, nous naviguons sur un bras du Mékong vers le sud. De très nombreuses péniches et des boutres en bois charrient des tonnes de sable dragués du fond de la rivière par une multitude de grues fixés sur des barges. Le marché du sable semble florissant. Les péniches à vide sont à 4 mètres au dessus du niveau de l’eau et à plein, elle effleure tout juste la surface. Au bout de 3 heures de navigation, nous arrivons au poste frontière cambodgien, passage rapide, pas de droit de sortie, toujours cela d'économisé, puis nous remontons dans notre barque et gagnons la frontière vietnamienne. Il est midi et nous déjeunons dans un petit restaurant local, juste derrière la douane. Repas pris, nous changeons de bateau et direction Chau Doc, à 30 Kms de là. Le danois s’est vu accordé un visa sans formalité et gratuitement, le veinard. L'activité de ce coté-ci est intense, de très nombreux dépôts de sable, des barques moto pompe pour arroser les champs, il y a du travail. Nous croisons ensuite des quantités de dépôt de riz transportés en vrac dans des boutres en bois chargés raz la gueule. De grandes maisons flottent accrochées les unes aux autres. De la paille et des cosses de riz flottent sur toute la rivière et un dépôt jaunâtre marque le rivage. Nous arrivons à Chau Doc, un court transfert en barque pour traverser la rivière et de curieux vélos remorques nous transportent jusqu’à notre hôtel. Installation dans notre chambre avec clim, et nous ressortons pour déambuler dans le marché et découvrir notre première ville vietnamienne. Il a beaucoup d’activités partout et un mouvement intense de mobylettes et vélos. Ici, le port du casque est obligatoire et certains ont des formes très curieuses.

Demain, nous irons visiter la montagne Sam avec ces temples et pagodes.

Plus belles Photos du Vietnam Sud

Jeudi 26 mars

La nuit est noire, au loin, retentit le gong de la pagode, un coup toutes les 15 secondes, tout à coup, le réfrigérateur se coupe et la lampe de chevet pourtant éteinte, s'allume brusquement un très court instant, je tremble .. de froid, la climatisation est restée allumée toute la nuit. Désolé, Évelyne, mais j'arrête là, car le genre thriller, c'est pas vraiment mon style d'écriture !!!

Donc, après une bonne nuit mais néanmoins fraîche due à la climatisation, nous prenons 2 motos taxis qui nous mènent vers le Mont Sam, lieu de pèlerinage à 6 Kms de Chau Doc. La route est bordée de panneaux de slogans et de dessins . On retrouve la mise en scène du communisme. Un gros effort est fait sur l'éducation à la propreté et cela semble efficace, de nombreuses poubelles jalonnent la route. Premier arrêt à la pagode de la caverne, l'endroit est calme et serein, nous sommes dans la culture chinoise, les bouddhas et toute la statuaire nous font penser au temple chinois de Papeete. De nombreux cimetières  avec des tombes très colorées. Nous poursuivons la route par la montée au mont Sam, la pente est raide et nos conducteurs se tirent un peu la bourre, à la limite des possibilités de leur 120 cc. Du haut, nous voyons un époustouflant panorama en direction du Cambodge. Nous y croisons Claire, la jeune française qui avait fait la veille le voyage en bateau avec nous, très courageuse, elle est venue en vélo. Nous échangeons nos adresses de blog. Au sommet, des marchandes proposent de libérer des oiseaux emprisonnés dans des petites cages. Une fillette tient l'un d'entre eux attaché avec un fil à la patte. Un poste militaire tient toujours le sommet en souvenir du temps ou les khmers rouges franchissaient la frontière pour venir massacrés les civils vietnamiens. Nous descendons à pied le long d'un escalier, tout est organisé pour le repos du pèlerin, des gargotes aux hamacs bien alignés attendent ceux-ci. De nombreux temples jalonnent la montée, certains arborent la croix gammée, détournée de son symbole religieux par le 3° Reich. Des tombes, des temples et pagodes et lieux d'habitation sont intimement mêlés. Arrivés en bas, nous allons voir le temple de la déesse Chua Xu, très grosse activité, de nombreux pèlerins apportent des offrandes dont des cochons grillés entiers. On retrouve un peu l’ambiance de Lourdes, échoppes de ventes d’offrandes de toutes sortes. Nous visitons pour finir la pagode Tay An, deux éléphants encadrent l’entrée dont un blanc aux 6 défenses. Nous enfourchons nos motos et rentrons vers Chau Doc, la circulation est plus intense, les étudiantes portent un superbe costume traditionnel blanc. Nous allons déjeuner dans un restaurant local, pas très loin de notre hôtel, de soupe de poissons aigre douce et d’un poisson cuit à l’étouffé dans un plat en terre, c’est succulent, la cuisine vietnamienne est beaucoup plus raffinée. Par contre, très peu de personnes parlent anglais, donc guide de conversation à la main, nous nous mettons au vietnamien. Les personnes rencontrées sont moins souriantes que les Cambodgiens, mon look les interpelle beaucoup plus et ils n’hésitent pas à se déplacer pour venir voir de plus prés ma barbichette. Pourtant, l’oncle HO a presque la même et lui est sur tous les billets de banque, les Dong, il faut compter 17.000 Dong  pour 1 Dollar US, du coup, cela fait du poids, car le billet vert est peu usité en dehors du circuit touristique. Nous retournons prendre un jus de fruits au bar local et nous recroisons Claire. Nous discutons de nos journées. Et nous rejoignons la croisette ou de nombreuses vietnamiennes font de la marche rapide avec le coucher de soleil. de belles sculptures ornent cette promenade. Nous rejoignons notre chambre. Demain, départ en minibus pour Can Tho, la plus grande ville du delta.

 

Vendredi 27 mars

Nous nous préparons tranquillement. Après le petit déjeuner, nous descendons avec nos sacs à dos, et il n’y a qu’un seul cyclo pour nous emmener 2 Kms plus loin à la gare routière et c’est pas facile pour notre cycliste, mais nous le récompensons, bien qu’il est déjà été en théorie payé. Notre minibus part à l’heure et s’arrête à la demande, il suffit de le héler, par contre, il ne s’arrête pratiquement pas et il faut monter ou descendre en marche, c’est très sportif. Nous longeons un des bras du Mékong, de très nombreux canaux partent dans toutes les directions. Beaucoup de son sable sert à remblayer les terrains en bord de route. Beaucoup d’industries de toutes sortes et pratiquement sans discontinuer sur les 140 Kms de route, des habitations ou des échoppes qui vendent de tout, ciment, briques, etc. Du riz sèchent sur le macadam sur les bas-côtés et les paysans, du riz jusqu’aux chevilles, le retournent en faisant des sillons parallèles. Arrivée 2 heures plus tard à la gare routière de Can Tho, habituel comité d’accueil, mais pas de tuktuk, ni taxi, que des mototaxis, bon, le temps de mettre les casques et sacs au dos direction l’hôtel, prés du centre ville. Grande chambre au 6° étage, belle vue sur la ville et sur le pont en construction qui permettra d’ici 5 mois le franchissement du Mékong. Pour le moment, ceux sont des ferry-boats qui font les transferts d’une rive à l’autre.

Ici, comme ailleurs, les bancs sont sponsorisés par des magasins  ou des banques. Nous déjeunons au frais au 1° étage d’un restaurant face au fleuve. Décidément la cuisine vietnamienne est excellente. Nous poursuivons par une petite visite à un grande statue d’Ho Chi Minh, c’est vrai qu’il a un peu le même look que moi. D’ou l’intérêt grandissant que me portent toutes les personnes que nous croisons.

Nous visitons une splendide petite pagode chinoise, aux immenses spirales d’encens. Plus loin, dans le musée militaire, au milieu des débris d’hélicoptères et d’avions US, une 504 et une 403. Nous voulons ensuite visiter une pagode vietnamienne mais elle est fermée, la cour sert à faire sécher toutes sortes de pelures. Par contre, la décoration extérieure de la pagode suivante est tout à fait typique des pagodes bouddhistes hinayana de style khmer. Le reflet du visage sur un bouddha fait mon bonheur. Par contre, le sanctuaire est en pleine réfection. On ressortant de ce lieu, nous croisons ... Claire. Nous en profitons pour nous attabler dans un bar en plein air et rediscuter de nos journées et nous découvrons que nous devrions faire également la même expédition du lendemain. Nous rejoignons notre chambre, le coucher de soleil est trop voilé. Espérons que le lever de soleil de demain sera plus lumineux. Car nous partons avant l’aurore pour visiter les marchés flottants.

Nous dînons dans un petit restaurant local, trop local sans doute, car la nourriture est juste correcte, il faut allonger le riz de Nuoc Mam pour le rendre mangeable, nous discutons avec une vietnamienne mariée à un savoyard et qui habite Nanterre. Retour à l’hôtel pour la nuit.

 

Samedi 28 mars

5 heure du matin, nous nous éveillons après une bonne nuit. Notre guide nous attend devant l’hôtel, âgé de 68 ans, il parle français correctement, et c’est agréable de pouvoir discuter avec une personne qui connait parfaitement la région. Nous rejoignons à pied le fleuve tout proche et après avoir avalé rapidement un thé, nous embarquons dans une barque à doubles rames et un petit moteur, guidée par une batelière Loan. Nous commençons la descente vers le premier marché flottant, sous les premiers rayons du soleil. En fait, dés 5h30, il y a déjà une très grosse activité, tout le monde profitant de la fraîcheur. Ce bras du Mékong qui en à 9 arrivé dans le delta, sert de voie de communication pour tous les transports. De nombreux ferry-boats vont bientôt perdre de leur intérêt car le pont en construction fera, une fois terminé, 18 Kms de long. ce sera le plus grand pont du Vietnam. Le lever de soleil est superbe,  et nous parvenons au premier marché flottant. De nombreux boutres chargés raz la gueule de légumes de toutes sortes. Pour connaitre leur cargaison, des exemples de légumes ou fruits sont accrochés en hauteur sur un bambou, et autour une multitude de barques, pilotée par des femmes, s’accroche au bastingage et discute les prix pour acheter une partie de la cargaison. C’est haut en couleur et d’ambiance, plutôt bon enfant. nous nous laissons glisser au rythme des arrivées des grossistes, c’est un peu le Rungis de Can Tho. Nous prenons ensuite un bras annexe et nous nous arrêtons pour aller voir une fabrique de pâtes de riz. Le riz est concassé et transformé en une pâte très fluide, puis celle-ci est cuite comme une crêpe sur des peaux tendus au dessus d’un four à vapeur. La cuisson est très rapide ensuite une jeune fille la retire du support de cuisson et la dépose sur une claie en bambou ou cette crêpe est mise à sécher au soleil et pour terminer, elle est passée dans un hachoir qui la transforme en fines lamelles de pâtes de riz. Une porcherie juste à coté attire notre attention avec des cochonnets nouveaux nés. Notre guide nous donne des explications passionnantes sur toutes les variétés de feuilles et fruits que nous croisons sur notre chemin. Loan a décorée la barque avec toutes sortes de fleurs trouvées sur la berge. Nous reprenons notre navigation pour nous rendre au second marché flottant, là, pas de grosses embarcations, mais plutôt un marché de détails, toutes les barques se frôlent sans se cogner. Du marchand de tissus au bar ambulant, tout se vend et s’achète, nous goûtons de succulents ananas et pomelos juteux. Loan qui a coupée une palme de cocotier d’eau,  initie Nange aux subtilités du pliage décoratif des palmes. Pas facile. Nous recroisons Claire sur une barque à rames identique à la notre. Nous quittons l’euphorie du marché pour rejoindre des petits canaux, bordés d’habitations et d’immenses vergers et rizières. Avec 3 récoltes annuelles, les rizières sont d’un vert tendre en pleine pousse. Nous marchons le long du canal et goûtons à des fruits inconnus, tous sucrés et agréables au goût. Vous connaissez le haricot dragon ?? Pour franchir les petits canaux, des ponts de fortune en bambou très instable sont installés et c’est sur la pointe des pieds que nous les utilisons. Retour à la barque, nous assistons au vidage de viviers de poissons chats adultes, directement dans des barques pour les transporter vivants jusqu'au marché. Nous nous arrêtons ensuite pour un déjeuner au bord de l’eau, des lotus en fleurs, des tortues aquatiques et un petit serpent d’eau douce se laissent photographiés. Claire nous fait l'amitié de nous donner 2 livres sur le Cambodge, suite à notre conversation d'hier. Et nous rentrons de cette grande virée, prés de 45 Kms de distance en 8 heures. Nous quittons à regrets la bonhomie et la joie de vivre de Loan et la simplicité et l’érudition de notre sympathique guide. Arrivés à l’hôtel, comité d’accueil de l’équipe du tours opérateur qui tient absolument à nous prendre en charge pour la suite de notre périple et à des prix faramineux. Fin de non recevoir, le manager n’apprécie pas du tout notre refus. Une petite sieste  de récupération, gestion des 600 photos prises et nous finissons cette journée comme nous l’avons commencé par un superbe coucher de soleil !!! Nous dînons en ville et au retour, nous faisons un petit détour par des boutiques de souvenirs, Nange s’achète un superbe ensemble. Demain, déplacement vers Vinh Long et soirée chez l’habitant.

 

Dimanche 29 mars

Bonne nuit et nous sommes parés pour le départ à 8 h, 2 mototaxis nous emmènent jusqu' à la station de bus et le minibus part dans la foulée. Nous passons le Mékong avec un grand ferry-boat et il y en a au moins 8 qui tournent en même temps. Puis direction Vinh Long à 35 Kms. En prévision de l'ouverture du pont à 4 voies, la route est entièrement en travaux pour passer également à 4 voies. Le minibus nous largue à l'entrée de Vinh Long et non à la station de bus prêt du centre. Donc, 2 nouveaux mototaxis et nous arrivons à l'office du tourisme. Là, tout se passe très bien, une sympathique hôtesse nous propose un circuit avec nuit chez l'habitant et nous embarquons dans la foulée dans une grande barque à moteur que pour nous 2. Nous allons dans un premier temps voir un jardin avec de superbes bonzaïs, un petit thé nous est servi et nous montons sur une barque à rames pour rejoindre notre première embarcation car les canaux sont en train de se vider, nous sommes soumis au rythme des marées de la Mer de Chine.

Les racines des arbres sont presque au sec et des racines de palétuviers sortent de l'eau comme autant de stalagmites. Ici, elles sont utilisées comme bouchon pour bouteilles. Nous déjeunons au bord de l'eau et nous rejoignons notre chambre, c'est très rustique et sympathique à la fois. Les chambres sont cote à cote, tout est à clair voie. Un groupe musical avec des instruments vietnamiens donne une petite aubade. Nous nous glissons dans 2 hamacs pour une petite sieste. Comme c'est dimanche, nous prenons 2 vélos et allons pédaler durant 2 heures sur les pistes autour de l'île.  Parfois aménagée, parfois pas du tout aménagée, la piste parcourt la campagne au milieu des vergers et des habitations, Le calme est entrecoupé par le bruit des postes de télévision. Les maisons sont en durs et vastes. Les vietnamiennes adorent ma barbichette, cela tourne par moments à l'émeute, le téléphone arabe fonctionne bien et je suis attendu par les enfants et les femmes en bord de route, certaines courent pour me doubler afin de mieux voir. Retour à notre chambre et nous prenons le repas du soir sous les ventilateurs, c'est encore une fois excellent et copieux. Un cybercafé à coté nous permet de faire une petite connexion et de voir RV et Jackie. Ici, les cybercafés fleurissent dans des endroits improbables, au milieu de maison ou d'arrière cour, les jeunes jouent en réseau et c'est vrai que le soir, il n'y a pas grand chose d'autre à faire.  Demain, nous quittons Vinh Long pour rejoindre My Tho.

 

Lundi 30 Mars

Nuit calme et sereine, malgré les tambours mortuaires toute la nuit et le chant des coqs bien avant l'aurore. Toilettes au lavabo extérieur, ainsi tout le monde sait comment tu te laves. Puis notre barque vient nous rechercher et nous partons visiter une usine de fabrication de briques. Il y a peu d'activités et seul un des fours fonctionne avec, comme combustible de la paille de riz. Une fois moulées par une machine, les briques sont empilées dans les fours pour la chauffe, puis elles sont retirées des fours et rempilées 3 par 3 à la main en attendant d'être expédiées. Les manutentionnaires sont toutes féminines. Nous retournons à l'agence pour réserver un bus qui vient nous prendre au bout d'une petite demi-heure. La route pour My Tho est entièrement à 4 voies, certains ponts sont en réfection afin de passer aussi à 4 voies. Sur les bords de route, des usines et des bars avec des hamacs. Et en arrière plan, des rizières. le Vietnam est le 2° exportateur de riz au monde juste derrière la Thaïlande. Avec 3 récoltes annuels, le riz est la nourriture de base sous toutes ces formes, galettes, pâtes, etc. Comme d'habitude, nous sommes largués par le bus à 5  Kms du centre ville, nous négocions le trajet en mototaxi pour l'hôtel. La chambre est spacieuse et avec Internet en Wifi. Nous repartons pour manger la spécialité locale, le Hu Tieu, une soupe de pâtes de riz avec des pousses de soja, du porc servi dans un bouillon, c'est très bon, nous discutons en vietnamien et la patronne nous avoue avoir appris le français à l'école pendant 5 ans.  Nous rentrons à la chambre pour la sieste, il fait chaud. Nous repartons pour voir le marché local ou tout s'achète et se vend. Des enfants jouent dans le fleuve à sauter des bateaux de passage ou s'accrochent aux cordages pour se faire tirer dans l'eau. Le marché est un kaléidoscope de couleurs, on y trouve de tout. Nous en faisons le tour et nous repartons vers le quai principal et sa promenade, beaucoup de monde et de personnes âgées profitent de la fraîcheur et du petit vent. Plusieurs personnes âgées nous interpellent en français, certains pour nous dire qu'ils étaient soldats avec la France. En attendant le coucher du soleil, nous prenons un pot dans une ancienne maison coloniale en nous disant que la vie à la période indochinoise ne devait pas être désagréable. Le coucher de soleil en pleine ville est intéressant. Ce soir, nous dînons au restaurant de l'hôtel. Demain, nous irons visiter les îles et les fabriques de bonbons à la noix de coco.

 

Mardi 31 mars

Réveil de bonne heure par le haut-parleur de la propagande, suivis de chants plutôt marxistes. 8h, nous retrouvons notre batelier vu la veille et nous partons visiter les 4 îles sur le Mékong. La première abrite l'emplacement d'une ancienne secte, qui est très kitsch. Un peu le facteur Cheval local. Nous poursuivons par de superbes canaux encadrés de cocotiers d'eau jusqu'à un apier ou nous gouttons le thé au miel. 2 superbes boas nous rappellent que dans la région, ils sont nombreux en liberté ainsi que des cobras. Nous continuons la navigation vers une usine de bonbons à la noix de coco. C'est délicieux, la encore, la noix de coco sert à tout, du combustible au bonbon final. Nous en profitons pour goûter de l’alcool de serpent, de banane et de noix de coco. Nous terminons notre périple en visitant un village de pécheurs tout en traversant l'île du dragon. Pour finir, nous prenons le ferry-boat afin de rejoindre la berge. Toute la famille vit sur le bateau. Gavés de bonbons, nous sautons le déjeuner pour un repos bien mérité en attendant 16h, ou nous sommes pris en charge par 2 sympathiques pousse-pousse, qui nous font visiter un temple caodaï et la campagne environnante à pied, cette fois. Tout est vert, rizières, champs de toutes sortes, betteraves, haricots, maïs, l’irrigation est le secret de toute cette verdure. Nous visitons une petite fabrique de pâtes de haricot et de noix de coco pliés dans des feuilles de bananiers puis cuites à l’étuvée avant expédition. Toute cette campagne respire la tranquillité. Nous terminons par la visite d’une pagode. Nous nous arrêtons ensuite dans la maison coloniale pour un petit pot et nous dînons de beignets de crevettes au riz. Demain, direction HCM (Ho Chi Min City), nos 2 sympathiques pousse-pousse nous emmèneront jusqu’à la gare routière.

 

Mercredi 01 Avril

Bonne nuit, mais courte, dés 3h30 du matin, le haut parleur démarre, nouvelles infos, chants militaires puis aérobic durant 1/2 heure, de quoi nous tenir éveillés. Petit déjeuner et nos deux sympathiques pousse-pousse nous prennent en charge, direction la gare routière. Pendant le trajet, Mr Nip ou François me récite la grammaire apprise, il y a longtemps à Saigon. A propos, savez vous ce que signifie Saigon ?? Sai = beaucoup Gon= Cotons, ce nom a été donné par les envahisseurs vietnamiens, car la région regorgeait de cotonniers et de kapokiers. Nous prenons notre bus local. C'est un bus spécifique pour l'Asie car mon fémur est trop long pour m'asseoir correctement et je dois me plier sur le coté pour pouvoir tenir sur le siège. Nous quittons My Tho et nos deux compagnons à regrets. La route pour Saigon ou HCM City et à 4 voies tout le long, grandes usines, panneaux publicitaires gigantesques et pleins de travaux d'infrastructure, ponts, autoroutes, échangeurs, on voit que le pays bouge et va de l'avant. Nous traversons le pont de Ben Luc, pensées émues pour mon papa qui y était en poste pendant la guerre  d'Indochine.     Nous sommes dans la banlieue d'H.C.M. qui compte plus de 6 millions d'habitants, c'est aussi grand que Paris avec au moins 5 millions de cyclomoteurs. Notre hôtel est complet et nous décidons de descendre au Sheraton qui est plus central. Un peu de calcul : le prix du carburant est de 11.000 dôngs, sachant que 1$ est égal à 17.000 dôngs, quel est le prix du litre en € ? Ici, lorsque vous sortez de la banque, vous êtes millionnaire, vous retirez jusqu’à 3.000.000 de dôngs. Nous nous installons et allons faire les marchés, le premier est uniquement consacré au paramilitaire, j’en connais un qui serait aux anges, hein, Lucky !!! et dans le second, il y a de tout, c’est très touristique. Nous visitons un temple indou de Mariamman, c’est très curieux ce mélange de style dans la statuaire. Nous passons devant le théâtre municipal et l’ancien hôtel de ville devenu le siège du comité du peuple. Nos déambulons ensuite vers le parc ou les habitants font de la marche rapide, du badminton et du volant avec les pieds, nous en achetons un pour nous entraîner. Nous rentrons à notre hôtel. Nous ressortons pour dîner dans un restaurant non loin de notre hôtel. Retour à notre chambre ou nous pouvons avoir sur MSN les enfants et la famille. Demain, visite des principaux monuments de la ville. A propos, pour ce 1° avril, nous ne sommes pas au Sheraton, mais dans une sympathique guesthouse.       

 

Jeudi 02 avril

Nuit sereine, seuls les chants des oiseaux nous ont réveillés en douceur. petit déjeuner sur la terrasse et nous partons à pied à travers la ville pour le palais de la réunification. Au premier passage pour piétons, 2 jeunes en mobylettes tentent de m'arracher mon appareil photo, je m'agrippe à la lanière et je démarre instantanément en hurlant derrière eux. Probablement surpris par la réaction, ils lâchent la lanière et disparaissent dans la circulation. Adrénaline, mais ça va. Je porte désormais l'appareil en bandoulière caché derrière le bras et au passage pour piétons, je mets un poteau entre la circulation et moi. Musée Ho Chi Minh, nous ne nous arrêtons que pour photographier un couple de jeunes mariés, dans la cour, une traction avant. Et nous arrivons au palais de la réunification, qui est resté tel qu'il était au 30 avril 1975, date de l'entrée des Viêt-Cong dans Saigon. Grandes salles d’apparat et de réception, bibliothèque, salles à manger et salons sont arrêtés dans le temps. Dans le garage, une Mercedes 200 blanche, identique à celle de Papa, c’est vraiment curieux. Nous visitons ensuite le bunker construit sous le palais. Nous reprenons notre balade pour voir le musée des souvenirs de guerre. Photos chocs de la guerre avec les américains, du matériel militaire est exposé dans la cour. Nous nous arrêtons pour prendre un pot à l’académie des sports et nous poursuivons vers la cathédrale qui est fermée à la visite. Le bureau de poste, œuvre d’Eiffel, juste à coté, lui est grand ouvert, son fronton est superbe. Nous continuons vers le temple du roi Hung Vuong à l’architecture très élaborée. Nous poursuivons vers la pagode de l’empereur de Jade, construite en1909, par la congrégation de Canton, elle est spectaculaire et très colorée. Elle abonde en statues de divinités fantasmagoriques et de héros délirants. Nous rentrons en pousse-pousse jusqu’à notre hôtel pour une petite sieste, bien méritée après 17 Kms de balade. Nous ressortons pour manger un Pho Ga, soupe à base de pâtes de riz, c’est très bon et nous réservons notre trajet de nuit en bus couchettes vers Nha Trang. Nous abandonnons l’idée du transfert en train pour une question de coût et de pratique. Demain, visite organisée du temple Cao Daï et des tunnels de Cu Chi.

 

Vendredi 03 Avril

Bonne nuit et petit déjeuner, dés 8h, nous sommes récupérés par notre guide anglophone et nous faisons la tournée des hôtels pour remplir le bus. Puis, dans un embouteillage, nous quittons Saigon. Ici, la mobylette est reine, plus de 11 millions d’habitants et au moins 5 millions de mobylettes, ceux sont en général, des 125 CC et elles servent à tout du déplacement à 2, 3, 4 ou 5 au transport d’objets plus hétéroclites les uns que les autres. Et pour traverser me direz vous ? Et bien , il suffit d’avancer sans accélérer ni s’arrêter et tout se passe bien, vous arrivez sain et sauf de l’autre coté de la route ou de la rue. Sinon, vous aurez remarquer que les femmes surtout, portent des masques, de grands chapeaux, des gants au dessus du coude et des chaussettes, malgré la chaleur, tout ceci pour garder la peau la plus blanche possible, ici, parmi les canons de la beauté, la pâleur fait recette. Dire à une jeune fille qu’elle a un beau bronzage peut entre considéré comme une insulte. Nous roulons vers le nord et nous nous arrêtons pour visiter une fabrique d’objets en laque et en nacre fabriqués par des handicapés. Beaucoup ont été victimes du trop fameux agent orange, défoliant qu’ont utilisés les américains pendant la guerre. Encore aujourd’hui, des enfants naissent avec des déformations dus aux résidus enfouis dans la terre.

Les laques et nacres sont superbes, et la salle d’exposition est un ravissement pour l’œil. Nous poursuivons notre route vers le temple principal de la secte Cao Daï. Nous arrivons pile à midi pour l’office. Le temple est très coloré et les costumes blanc, rouges, jaunes et bleus des participants rajoutent aux couleurs du lieu. C’est une secte qui veut regrouper toutes les religions et entre autres saints principaux, nous trouvons Victor HUGO. C’est un plaisir de photographier tout cela. Il fait chaud, j’arrive même à laisser une trace de chaussure dans le macadam qui fond au soleil. Nous déjeunons sur la route du retour dans un petit restaurant. Et nous arrivons aux tunnels de Cu Chi. Cette région très prospère et humide, s’est faite une spécialité de creuser des tunnels sur plusieurs niveaux afin d’échapper aux bombardements. De nombreux lieux de repos, de cuisines, de salles d’état-major sont en fouillis sous le sol à l’abri des regards. Nous visitons plusieurs postes de combat, ainsi que l’intérieur d’un réseau ou il faut progresser dans le noir à 4 pattes, c’est impressionnant. Les fondus de tirs peuvent même tirer à toutes les armes à munitions réelles au stand de tir sur le parcours de la visite. Nous visitons dans les conditions extrêmes sous la pluie et avec une humidité de 90%. Et nous rentrons sur Saigon en mettant plus de 2 heures pour rejoindre l’hôtel dans des embouteillages extraordinaires. Pour avancer, les mobylettes investissent les trottoirs et ce sont des forêts de casques devant nous. Nous dînons juste à coté de notre guesthouse. Demain, visite du marché de Cholon et des pagodes autour, puis nous prenons le soir, le bus couchettes pour rejoindre Nha Trang.

 

Samedi 04 Avril

Nous dormons vraiment très bien dans cet hôtel. Petit-déjeuner et nous préparons nos sacs à dos, car nous devons quitter notre chambre pour 10h, par contre, les sacs sont gardés par la réception. Un taxi nous prend en charge et nous emmène vers la pagode de Giac Lam, plusieurs temples et une grande pagode, pleine de photos, des sortes d'ex-voto pour les malades. L’ambiance est feutrée, des personnes viennent consulter des moines. Nous reprenons notre taxi qui nous a attendu et nous partons vers le marché de Binh Tay, c’est un marché de gros, une grosse activité et beaucoup de transporteurs de ballots sur mobylettes, parfois dans des arrimages défiant les lois de l’équilibre. Nous déambulons ensuite entre les rues et les commerces, nous passons prés des herboristeries, des praticiens préparent des mélanges en fonction d’une ordonnance. Il y a des serpents, hippocampes séchés, oursins, tous ont une destination médicale. Nous nous arrêtons prendre un pot en bord de rue. Seuls européens sur zone, nous sommes un peu l’attraction du moment. Nous visitons ensuite 2 pagodes chinoises, avec leurs statues fantasmagoriques et leurs nuages de fumée d’encens qui piquent fortement les yeux. Nous déjeunons dans un restaurant de rue avec beaucoup de monde attablés, nous nous retrouvons en face d’un couple de vietnamiens, un peu surpris de partager leur repas en notre compagnie. C’est toujours très bon et très rapide. Le taxi suivant nous mène au marché de An Dong, 4 étages remplis de produits de toutes sortes, avec les emplacements par catégories, le coin des soutien-gorge, des masques, des tongs. Nous faisons le tour et nous rentrons vers notre hôtel, en attendant la nuit, nous nous attablons dans un bar pour profiter du spectacle de la rue, lorsque un brutal orage s’abat. Bien à l’abri, nous assistons au changement de tenues des cyclos, pousse-pousse et autres mobylettes. Les capes de pluie prévues pour une personne arrive à en abriter 2 ou 3. Certaines ressemblent à des préservatifs un peu trop large. Nous profitons du soleil revenu pour attendre dans le hall de l’hôtel notre bus couchette qui ne partira que vers 21h, ce soir vers Nha Trang, grande plage au bord de la mer de Chine. Farniente en perspective.

 

Dimanche 05 avril

Notre bus couchette est un peu en retard, il n'y a que des locaux à l'intérieur, des jeunes ou des familles venus pour faire des achats en ville et qui rentrent ensuite vers Nha Trang. Nous sommes les derniers à monter. Les couchettes sont 36 par rangées de 3 sur 2 niveaux. C'est confortable et nous nous endormons rapidement après avoir quittés Saigon et ses lumières, samedi soir = soir de fête , ici, aussi, les jeunes se rassemblent autour des ronds-points éclairés pour se retrouver. Nous nous arrêtons 2 fois dans la nuit pour permettre à ceux qui le désirent de se restaurer. Quelques arrêts pipi impromptus ensuite, il suffit de demander au conducteur et celui-ci s'arrête en pleine campagne. Au petit matin, dans un rond-point, notre bus accroche une voiture, s'en suit de longues palabres pendant une bonne demi-heure et nous repartons, il a plu beaucoup et par moments, la pluie s'abat encore. Le lever de soleil sur les montagnes de Dalat se permette une amicale pensée pour Olivier et sa promotion. Le bus s'arrête non loin de la gare ferroviaire. Nous prenons un taxi pour rejoindre notre hôtel, il est 7 heure du matin. Le taxi est si petit que nos sacs ne rentrent pas dans le coffre, le 2° sac va voyager à la place du mort. L'hôtel est à 200 mètres de la plage de Nha Trang qui fait plus de 6 kilomètres de longueur. Nous prenons un bon petit déjeuner à base de crêpes et nous déambulons le long de la plage. Un vietnamien, Mr Phu s'adresse à nous en français qu'il a étudié à l'école primaire de Nha Trang. Il est à présent professeur de français au lycée. Une étrange tour attire notre attention et nous grimpons à l’intérieur, en prenant de la hauteur, la vue sur la plage est superbe. De nombreux vietnamiens viennent en famille pour déjeuner et jouer au bord de l’eau. Nous déjeunons dans un restaurant italien de spaghettis et pennes. Petite sieste réparatrice et nous visitons un superbe centre de la soie ou des jeunes filles brodent des tableaux, des paravents et autres robes de façon sublime, c’est absolument de toutes beautés, nous nous attardons devant certaines œuvres d’art. Dans un agora, certains tableaux en soie sont mis en situation, j’aime beaucoup l’aspect très moderne de l’art vietnamien, que ce soit les sculptures et autres dessins. Nous allons ensuite sur la promenade en bord de mer. Beaucoup plus de monde que ce matin. Je fais encore un tabac auprès de toutes les catégories d’âge, certains me prennent en photos et me filment, si cela continue, je vais commencer à donner des autographes !! Avec la tombée de la nuit, nous prenons un pot dans un bar, puis nous rencontrons à notre hôtel. Demain, visite des alentours en vélo, en fonction de la météo.

Plus Belles Photos du Vietnam Centre

Lundi 06 avril

4h15, les trombes d'eau qui s'abattent sur les vitres de la chambre me réveillent, un vent terrible souffle, pourtant ce n'est pas la saison des pluies, même si le présentateur de la météo sur la télévision parlait d'une probable avancée de la mousson. Réveil serein, petit déjeuner et nous prenons nos vélos, le temps est incertain, mais le vent souffle vers la mer, ce qui est plutôt bon signe. Paysages superbes avec la mer sombre et le ciel chargé sur l'horizon. Nous pédalons allégrement, lorsque le ciel devient noir et tous les vietnamiens s'arrêtent et s'équipent avec leur vêtement de pluie, nous faisons de même et à peine les capes de pluie en place, l'orage nous tombe dessus, l'eau est chaude, mais nous sommes trempés jusqu'au slip en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire. Nous nous abritons le long d'une échoppe. Au bout d'une petite demi-heure, les locaux également abrités sous le haut vent partent s'acheter des capes de pluie et l'un d'eux me fait comprendre que ce n'est pas prés de s'arrêter. Bon, prenant notre courage à 2 mains, nous ré enfourchons nos vélos et rentrons sous la pluie jusqu'à l'hôtel. Nous passons la matinée à faire sécher nos affaires, heureusement tout ce qui a pu rester sous la cape de pluie est à peu prés sec. Nous déjeunons au bar des Amis, la pluie s’est arrêtée et un semblant de soleil fait son apparition. Nous reprenons nos vélos et partons visiter Nha Trang, le bord de mer est en pleine expansion, un joli promontoire et nous visitons les tours Cham, d’anciennes tours érigées sur un site hindou du 2° siècle, de nombreux chinois et vietnamiens viennent encore pour y prier. A l’intérieur des petits temples des lingas et des yonis. Le site surplombe le port, en retournant en ville, nous nous arrêtons à la galerie du photographe Long Thanh, c’est un spécialiste de la photo chromatique en noir et blanc, ces clichés, de nombreuses fois récompensés, sont superbes. Nous poursuivons par la visite de la pagode Long Sun, plus moderne, avec 2 bouddhas immenses. Nous rentrons au milieu de la circulation qui est de plus en plus dense, mais nous réussissons à nous faufiler dans le flux, jusqu’à la promenade du bord de mer. Quelques enfants font voler leurs cerfs-volants, occasion rêvée de faire voler également le mien. Nous poursuivons en bout de promenade et nous revenons à notre chambre, bonne journée, 26 kilomètres. Demain, en fonction du temps, nous devrions louer un scooter et aller voir les chutes d’eau de Ba Ho et faire un tour aux bains de boue.

 

Mardi 07 avril

La nuit a encore été arrosée, mais ce matin, le ciel est dégagé, donc, nous conservons notre programme et louons une motocyclette à boite automatique. C'est plutôt simple à conduire et une fois que l'on a trouvé l'emplacement du klaxon, tout va mieux. Nous filons sur le bord de mer, la route est à 4 voies et les paysages splendides, Nange photographie tout en roulant. Les curieuses embarcations rondes servent aux pécheurs à rejoindre les bateaux depuis la berge ou bien à relever les filets. Nous quittons la route à 4 voies pour l'axe principal qui longe la côte jusqu'à Hanoi. Pour circuler, les mobylettes roulent sur le bas coté qui est en devers par rapport à la route et c'est sportif par moments. Après plusieurs tentatives, nous trouvons le chemin vers les cascades de Ba Ho, avec les pluies récentes, la piste est coupée de flaques d'eau importantes. Nous arrivons néanmoins sans encombres jusqu'au parking. Le site est très joli, nous suivons un chemin jusqu'aux premières cascades, le niveau de l'eau est très haut, la aussi et nous ne pouvons monter plus haut sans nous faire tremper. Nous regagnons notre mobylette et rentrons, l'occasion de voir le ramassage du riz. Nous déjeunons et repartons en début d'après-midi pour le spa au bout d'une route sinueuse et accidentée. Après avoir mis nos maillots, nous prenons une douche d'eau minérale, puis nous trempons dans une baignoire en béton dans un bain de boue chaude et liquide en compagnie d'américains et de coréens. Puis nous prenons un bain de soleil pour permettre à la boue de sécher. Après nous être rincés de nouveau à l'eau minérale, nous rentrons dans un couloir avec des jets puissants d'eau minérale chaude, ensuite nous rentrons dans une baignoire d'eau à 38 °. Cela fait un bien fou. Lorsque nous sortons de la baignoire, nous sommes dirigés vers des chutes d'eau chaude sous lesquelles nous nous mettons et enfin, nous terminons par un bain dans une piscine à 38°. Nous sortons sur les genoux, une bonne glace et au lit. Demain, journée farniente et bulle au bord de la mer de Chine, car nous quittons Nha Trang par le bus de nuit pour rejoindre Hoi An.

 

Mercredi 08 avril

Bonne nuit, et après le petit déjeuner, nous partons à la recherche de la Poste pour envoyer quelques cartes postales aux enfants. Sur le chemin du bord de mer, nous croisons Monsieur Phu, aperçu le premier jour de notre arrivée à Nha Trang, nous allons prendre un café et discuter avec lui de la vie quotidienne des vietnamiens. Ils considèrent que Nha Trang est une ville pour retraités et que pour gagner de l'argent, il faut aller à Saigon. Pas d'impositions en dessous de 3.000.000 de dôngs mensuels, soit 150 €. Le revenu mensuel moyen est de 30$. Comme prof de français, il gagne 12$ par mois et donc, il fait le guide ou la cuisine pour arrondir les fins de mois. La cérémonie de mariage coûte très cher car elle consiste uniquement en un repas pris à la va-vite, mais qui doit accueillir le plus de monde possible, et pour pouvoir se marier, le futur doit faire des cadeaux à toute la famille, neveux et nièces compris. Et il faut impérativement passer à la mairie pour avoir le 'tampon' qui permet ensuite d'obtenir une carte d'identité pour les futurs enfants. Car, sans 'tampon', pas de carte d'identité, pas de scolarité, pas de possibilités de passer son permis ou d'ouvrir un commerce, toute une vie en marge de la société. Les classes sont importantes, 40 élèves en moyenne, le français y est enseigné à égalité avec l'anglais, le coréen, le mandarin et le japonais font parti des langues apprises. Beaucoup d'écoles françaises à Nha Trang. Puis, nous allons déjeuner dans un petit restaurant local, c'est bon et notre invité mange comme 4. La facture devient du coup plutôt salé, une petite arnaque à la vietnamienne....

Nous rentrons faire la sieste et nous terminons l'après-midi, en bord de mer à observer tous les petits boulots de la plage, vendeuses de tabacs, mangue, lunettes qui se sauvent dés que la police fait une ronde. Nous rentrons refaire nos sacs à dos en prévision du départ de ce soir en bus couchette vers Hoi An.

 

Jeudi 09 avril

Le bus part à l'heure, il est d'un concept plus moderne que le premier que nous avions utilisé pour venir de Saigon, par contre, quelques couchettes sont plus petites et Nange a du mal à  rentrer tout en long et doit être un peu pliée. Le conducteur est un habitué de la route et au coup de klaxon, visibilité ou pas, il double, aux autres, de ralentir ou de se serrer à la limite du fossé. Je m'endors rapidement pour me réveiller aux aurores, une superbe lune rouge descend vers l'horizon, l'humidité de la nuit soulève des nappes de brouillard sur les rizières, c'est superbe. Arrivés, nous partons à la recherche de l'hôtel sélectionné, mais il est complet, bon, nous repartons accompagné d'un jeune local qui nous amène à un hôtel, tout neuf, avec piscine et dont nous sommes apparemment les seuls clients. Nous nous rendormons une petite heure, puis petit déjeuner et nous partons à la découverte de Hoi An. C'est un ville ancienne qui a été très peu touchée par les bombardements, l'organisation est restée celle d'une ville moyenâgeuse, avec ces maisons chinoises, temples, rues parallèles. Beaucoup de touristes, nous déambulons tout en visitant maisons anciennes et communes. Nous arrivons au pont japonais, pont couvert datant de1593. 2 couples de jeunes mariés profitent des lieux pour se faire prendre en photos, ils sont mitraillés par les centaines de touristes qui les suivent comme leurs ombres. Nous déjeunons de spécialités locales, puis nous retournons à notre chambre pour la désormais traditionnelle sieste. Puis la piscine nous tend les bras pour un petit bain très agréable. En prime, nous avons Internet dans la chambre, cet endroit est vraiment sympathique. Nous ressortons pour voir les boutiques de soie, car ici, une des spécialités est la confection sur mesure en 24h. Je donne une des mes chemises de voyage pour en faire un fac-similé en soie, résultat demain après-midi. Avec le coucher de soleil, les lanternes s'allument et donnent un petit cachet d'antan aux ruelles. Nous testons pour le dîner une crêpe aux crevettes avec une galette de riz, c'est très bon. Puis retour à notre chambre, car, demain réveil à 4h 30 pour aller voir le lever de soleil sur les tours Cham de My Son à 55 Kms de Hoi An.

 

Vendredi 10 avril

4h30, réveil matinal, le minibus passe nous prendre à 5h30 et après avoir avalé un petit sandwich et un café, direction My Son, à 55 Kms. Nous ratons le lever de soleil. Arrivés à My Son, cet ancien site Champa ressemble aux temples d'Angkor, tout est en très mauvais état en partie suite aux bombardements américains. Des lingas et des yonis, des tablettes en sanscrit, les temples sont encore enfouis dans la jungle. Nous rentrons sous la pluie, à l'hôtel, un mariage se prépare, 600 places assises et 500 mobylettes sur le parking. Nous déjeunons encore de spécialités locales, puis repos malgré le karaoké du mariage. 14h, nous sortons sous un soleil éclatant et poursuivons notre visite de Hoi An, musée, marchés et temples. Nous nous asseyons pour une petite glace et en profitons pour faire quelques clichés de la vie de cette rue. La nuit tombe doucement, nous récupérons la chemise en soie et rentrons nous coucher. Demain, départ en bus pour Hué.

 

Samedi 11 avril

Réveil et puis, à 6h30, nous partons à la recherche d'un petit restaurant d'ouvert pour le petit déjeuner, l'hôtel ne pouvant assurer ce service aujourd'hui, nous trouvons rapidement une petite gargote et petit-déjeunons de thé vietnamien avec une omelette. Délicieux, nous terminons de nous préparer et nous embarquons dans un minibus qui fait la tournée des hôtels pour se remplir. Nous sommes débarqués prés du centre ville, puis un grand bus arrive, il est équipé de siéges normaux sur la partie avant et de siéges couchettes pour la partie arrière, nous optons pour 2 sièges couchettes. Et c'est le départ, nous longeons la côte sur 30 Kms jusqu'à Da Nang, immense plage de sable blanc, et des dizaines de constructions de futurs hôtels et autres complexes touristiques avec golfes, piscines privatives et accès à la mer par des lagons. Bref, tout va être bétonné très rapidement. Da Nang, grande ville moderne, sans charme et nous montons dans les collines pour passer sous un tunnel récent. Nous roulons à 50 Kms\heure, car la route est très tortueuse et il y a une forte circulation de poids lourd. Nous sommes sur le seul axe routier important du Vietnam. Nous longeons la voie ferrée et croisons le train de la réunification qui relie Hanoi et Saigon. Les paysages sont superbes, des rizières à perte de vue jusqu’en bord de mer. Des collines sauvages et verdoyantes. Nous arrivons sur Hué, le premier hôtel n’est pas folichon et nous en choisissons un second plus moderne et central. Nous déjeunons d’un excellent riz crevettes accompagné d’un jus de citron frais. Et nous partons à pied pour découvrir l’ancienne citadelle des empereurs Nguyen, dynastie qui régna jusqu’en 1945. La tour du drapeau domine le mur d’enceinte qui fait 10 Kms de long sur une épaisseur de 2 mètres, elle mesure 37 mètres et c’est le mat le plus élevé du Vietnam. 10 portes donnent accès à l’intérieur de l’enceinte. Nous découvrons la grande esplanade avec 5 canons qui représentent les éléments : Eau, Terre, Feu, Métal et Bois. L’enceinte impériale se trouve à l’intérieur entourée de douves, nous la visiterons demain. Nous poursuivons notre périple. Des épaves de chars américains regroupés, servent d’aire de jeux pour les enfants. Il y a énormément de pousse-pousse et ils sont utilisés pour tout transporter. Nous rentrons doucement vers notre chambre. Demain, nous louons des bicyclettes et iront découvrir Hué.

 

Dimanche de Pâques 12 avril

6h30, nous sommes réveillés par une volée de cloches de la petite église d'à coté, pour nous rappeler que nous sommes le dimanche de Paques. Petit-déjeuner à l'hôtel et nous enfourchons 2 vélos pour nous rendre à la citadelle avant les touristes. La circulation est encore fluide et nous nous garons devant l'entrée principale. A l'intérieur de la première enceinte se trouve l'enceinte impériale, divisée en plusieurs sections. La porte principale Ngo Mon est surmontée d'un belvédère d'ou apparaissait l'empereur lors des grandes occasions. Puis, derrière, le palais de l’harmonie suprême, accueillait les réceptions officielles et les cérémonies impériales. Au centre de cette vaste salle surmontée d’un toit en madrier, soutenu par 80 colonnes sculptées et laquées en rouge, le trône surélevé, du haut duquel l’empereur recevait les hommages de ces hauts fonctionnaires. Encore derrière, 2 bâtiments dans lesquels les mandarins se préparaient pour les cérémonies. Un petit musée avec des photographies d’époque, dans le premier et dans le second, la reconstitution de la salle du trône, ou l’on peut se faire prendre en photos en costume impérial. Je ne résiste pas au plaisir de me mettre dans la peau d’un empereur vietnamien. Avant même, que je puisse monter sur mon trône , je suis assailli par une foule de personnes souhaitant être pris en photo avec moi. De la Corée, au Japon et jusqu’au USA, mon portrait circule désormais.

Nous quittons la salle des mandarins pour pénétrer dans la cité pourpre interdite, une citadelle dans la citadelle dans la citadelle. Réservée uniquement à l’usage personnel de l’empereur, cette cité ne pouvait accueillir d’autres serviteurs que les eunuques, lesquels ne menaçaient en rien la vertu des concubines royales. Nous nous perdons dans des enceintes avec des palais superbes et des jardins magnifiques, le temple To Mieu dédié aux empereurs Nguyen est superbement restauré, 9 urnes dynastiques dans la cour aux gravures finement ciselés leurs sont dédiés. Nous repartons vers la bibliothèque et après avoir longé l’ancien parc, nous arrivons au théâtre royal. Juste en face, 2 éléphants mangent tranquillement. Nous terminons par 2 temples délabrés et une pépinière. Nous ré enfourchons nos fiers destriers pour déjeuner dans un restaurant local, les prix marqués au stylo, flambent du simple au double. Un petit tour autour des lacs et nous quittons l’enceinte principale par une des nombreuses portes, une passerelle en bois pour franchir le canal et nous arrivons à la pagode Dieu Dé, qui est en complète réfection, un moine nous guide vers une salle de cours ou 3 jeunes moinillons étudient. Il nous offre un thé et nous profitons du tableau noir et d’une craie pour prendre un petit cours de prononciation de vietnamien. C’est très sympathique. Quelques centaines de mètres plus loin, nous nous arrêtons au marché principal pour acheter de la lessive et une bombe anti-moustique. Une jeune vendeuse nous guide dans le dédale des boutiques. Nange s’achète un petit chemisier en soie. Nous rentrons rapidement car l’orage gronde, il éclate juste après notre arrivée à l’hôtel.

Nous ressortons pour dîner, la pluie ayant cessée, l'humidité est importante et de nombreux moustiques rodent. Nous sortons la grosse artillerie pour la chambre, bombe, tortillons, bracelets et prise ultrason, nous devrions dormir tranquillement. Demain, visite des tombeaux impériaux.

 

Lundi 13 avril

Nuit sans moustiques, nous reprenons nos vélos et partons le long de la rivière des parfums. Une jeune fille en mobylette nous approche et nous propose de nous accompagner jusqu'au premier tombeau impérial, nous acceptons sa proposition. Après quelques côtes que nous grimpons allégrement, nous parvenons au tombeau de l'empereur Khai Dinh, qui régna de 1916 à 1925. C'est le dernier empereur a être inhumé en terre vietnamienne, le suivant Cao Daï est enterré à Paris. Entamé en 1920 et achevé en 1931, cet ensemble en ciment très impressionnant se distingue des autres tombeaux en ce qu’il mélange éléments vietnamien et européens.  Un premier escalier de 36 marches mène à une première cour flanquée de 2 bâtiments, puis les 26 marches suivantes conduisent à la cour d’honneur avec ses haies d’éléphants, de chevaux et de mandarins. Le bâtiment principal mélange béton, céramiques et peintures trompe l’œil. L’ensemble est vraiment curieux. Puis nous réenfourchons les vélos, notre accompagnatrice est toujours là et nous mène à travers la campagne et petits chemins en longeant la rivière au second tombeau, celui de Minh Mang, qui régna de 1820 à 1840. renommé pour son architecture, qui se fond harmonieusement dans le paysage, est qui est probablement le plus majestueux de tous. L’endroit est calme et serein et les bâtiments, tous plus beaux les uns que les autres, au milieu de lacs aux noms évocateurs : lac de la clarté pure et lac de la nouvelle lune, s’intègrent parfaitement dans le site. Nous flânons au milieu des escaliers, ponts en marbre et pavillons remarquablement restaurés. Nous retournons à nos vélos et notre guide, Roy, nous invite à déjeuner chez elle, car elle habite une petite cabane dans le village juste à côté. L’endroit est modeste, les murs sont en bois et mal ajustés, le toit en métal,  la cuisine attenante avec un brûlot et une bouilloire électrique, un petit réservoir en plastique pour l’eau venant du puits voisin. Roy est mariée et son mari est parti à la ferme pour la journée. Elle a 2 enfants , un garçon de 15 ans et une fille de 13 ans. Elle revenait de l’hôpital, ou sa sœur est hospitalisée. Tout est payant, hôpital, scolarité des enfants, pas de sécurité sociale, ni RMI, sa mère, âgée de 72 ans doit travailler pour pouvoir manger. Cet échange est vraiment passionnant et Roy cuisine rapidement un plat de nouilles de riz avec du fenouil, du soja et du porc. C’est excellent. Nous nous quittons en la remerciant de son accueil si chaleureux et sa gentillesse. Nous lui laissons de quoi acheter un dictionnaire pour son fils et nous reprenons nos vélos et rentrons rapidement malgré la chaleur jusqu’à notre hôtel. 30 Kms, une bonne douche et une sieste nous permettent de récupérer des efforts de la journée. Nous tentons une sortie vers 16h, mais la pluie est au rendez-vous et nous nous replions dans nos appartements, non sans avoir déguster une petite glace au troquet du coin, en attendant le dîner, que nous prenons en mangeant des spécialités de Hué, essentiellement des crêpes à base de farine de riz, c'est croustillant et pas mauvais du tout. Demain, visite de la pagode de Tien Mu.

 

Mardi 14 avril

Bonne nuit et nous enfourchons nos vélos pour rejoindre la pagode qui se trouve au bord de la rivière des parfums à 4 Kms de Hué. La route est bonne et nous parvenons rapidement à cet emblème du Vietnam. Construite en 1844 sous le règne de l'empereur Thieu Tri, la tour octogonale de 21 m de hauteur est devenue le symbole de Hué. Chacun des 7 étages qui la composent est dédié à un bouddha qui apparaissait sous sa forme humaine. Une gigantesque cloche de 2.052 tonnes coulée en 1710. On dit qu’elle s’entend à 10 Kms à la ronde. Dans le sanctuaire principal, une statue du bouddha rieur et 2 moinillons qui sonnent à rythme régulier sur un gong. Dans un des pavillons on peut voir l’Austin dans laquelle le bonze Thich Quang Duc se rendit à Saigon, en 1963, dans le but de s’immoler publiquement en signe de protestation contre la politique du président Diem. Les journaux du monde entier publièrent la photo de son sacrifice, qui donna lieu à une vague d’immolations volontaires. Nous rentrons par la ville et préparons nos sacs à dos car nous partons ce soir par le bus couchettes pour Ninh Binh. En attendant, la pluie s’est encore invitée. Les prévisions de la météo ne sont pas optimistes pour les quelques jours à venir. En attendant, nous nous postons au bout du pont métallique, pour prendre quelques photos. Puis, nous embarquons dans notre bus couchettes. La suite, au prochain message !!

 

Mercredi 15 avril

Donc, nous embarquons dans notre bus couchettes, ancien bus aux couchettes larges et longues, donc, Nange est satisfaite, par contre, ma vitre tient avec du scotch et à partir de minuit, un gros bruit et plus d'essuie-glaces. Il commence à bien pleuvoir et le conducteur s'arrête tous les 5 Kms pour nettoyer son pare-brise. Et nous poursuivons comme cela jusqu'au petit matin, nous arrivons à Ninh Binh et l'hôtel est juste en face de l'arrêt. Nous prenons une chambre et nous redormons pour 2 petites heures. Puis, nous partons pour voir Ninh Binh, ou il n'y a rien à voir. Nous déjeunons dans un petit restaurant, puis nous partons à l'aventure vers les rizières d'un vert doré et les ensembles calcaires. Nous sommes dans la baie d'Along terrestre, avec les mêmes ensembles karstiques , mais entourés de rizières et de rivières. Nous passons de chemins en chemins, en suivant les canards et les buffles d'eau. L'un d'entre eux nous regarde d'un mauvais air, nous faisons demi-tour, pour continuer plus loin. Nous parvenons sur un petit pont, des paysans me proposent de fumer dans une pipe à eau artisanale, je tousse. Des ramasseuses de coquillages de l'eau jusqu'aux cuisses se penchent dans l'eau boueuse, un peu plus loin, un paysan rentre son bétail et le suivant, ces canards qui le suivent en rangs serrés. Les paysages sont sublimes, de vraies cartes postales. Nous passons dans un hameau, tout le monde nous hèle d'un "Hello" sympathique, certains souhaitent être pris en photo. Puis, nous poursuivons par le centre ville, grosse activité de fin d'après-midi. Le temps d'arriver à notre chambre et nous montons sur la terrasse du dernier étage pour admirer un superbe coucher de soleil d'un rouge intense. Nous dînons à l'hôtel. Demain, location d'une moto pour aller voir les grottes de Tam Coc.

 

 Plus Belles Photos du Vietnam Nord

Jeudi 16 avril

Après une bonne nuit et un bon petit déjeuner, nous louons un scooter et direction Tam Coc, c’est un rivière qui passe sous des grottes, au milieu des rizières et des collines calcaires. L’ensemble est superbe, après avoir pris nos tickets d’entrée, nous nous dirigeons vers l’embarcadère pour monter dans une petite barque à fond plat. La batelière se prénomme Aaha, et nous partons suivis et précédés d’un nombre important de barques identiques. Le site est superbe, c’est vraiment le même ensemble karstique que la baie d’Along au milieu des rizières. Les batelières rament avec les pieds, ce qui demandent beaucoup de coordination.  Nous passons sous 3 grottes successives avant de faire demi-tour, notre batelière nous fait l’article pour des broderies maison. Nous accostons pour nous rendre à pied  au temple de Thai Vi, distant de 300 mètres, juste avant un petit temple construit dans une grotte en hauteur, attire notre attention. Les mélanges de couleur des roches rouge et verte donnent une ambiance tranquille et mystérieuse. Nous poursuivons vers le temple ou nous sommes accueillis par un vieillard à la barbe blanche qui nous fait visiter les lieux qui datent du 17° siècle. Nous poursuivons par un petit chemin pour rejoindre notre scooter et nous roulons vers la pagode de Bich Dong, construite sur 3 étages dans la colline, en 1705. Elle s’intègre parfaitement dans le paysage, des passages en hauteur et dans des grottes sont assez glissants. Nous redescendons et cherchons pendant un petit moment, la grotte de Tien, Une des plus belles du Vietnam, pour nous tout seuls. Une petite dame nous suit jusqu’à l’entrée derrière un petit temple et nous fait pénétrer dans un passage étroit qui aboutit dans plusieurs salles qui se suivent avec des stalactites et stalagmites superbes, des bouddhas sont placés à certains lieux de prière. Nous quittons ce lieu vraiment mystérieux et rentrons à l’hôtel pour déjeuner de succulents rouleaux de printemps. Nous ressortons vers 16h30 pour nous perdre de nouveau dans la campagne environnante, afin de prendre le coucher de soleil. Nous y parvenons au milieu des libellules. Et nous rentrons à la nuit tombée. Un bon repas et au tri car nous avons fait plus de 1000 photos à nous deux. Demain, visite toujours en scooter de la région de Hao Lu.

 

Vendredi 17 avril

Ce matin, au réveil, le temps est gris et brumeux. Nous partons de bonne heure pour Trang An, un site conseillé par notre hôtelière. Tout est en travaux et une grande route en béton chemine en contournant les massifs calcaires, des ponts, des pagodes en construction, nous avons l'impression d'être au milieu d'un gigantesque chantier. Nous parvenons à Trang An, pas de touristes et personne ne parle un mot d'anglais. Bon, nous parvenons à garer le scooter et prenons nos billets. Un embarcadère de bateaux à fond plat et nous nous retrouvons à bord avec un batelier qui rame aux pieds. Le site est très sauvage et nature. Nous nous arrêtons à une pagode ou un singe adossé au mur mange tranquillement, mais il ne faut trop l'asticoter sinon, il montre les dents. Nous poursuivons notre navigation et pénétrons successivement dans 2 grottes, les concrétions sont superbes, les couleurs aussi. Nous arrivons ensuite sur un débarcadère et grimpons pour franchir un col, de l'autre coté, un endroit isolé du monde, entouré de montagnes et un lac. Tous ces lieux sont des endroits de prière, de nombreux vietnamiens viennent apporter des offrandes et prier aux différents temples. Une école de photographes est en stage et c'est clichés à qui mieux mieux. Les photographes locaux ont même des imprimantes couleur qu'ils aliment sur 2 batteries de 12v. Ils proposent ainsi immédiatement les tirages papier. Nous continuons en passant de nouveau à l'intérieur de grottes plus superbes, les unes que les autres. Un crachin très breton nous oblige à enfiler pour un court moment nos capes de pluie.  De nouveau, un arrêt prés d'un temple et nous continuons notre périple fluvial. Des buffles prés du bord sont l'occasion d'en voir de plus prés. Et nous parvenons en fin de navigation au bout de plus de 2 heures de balade. Et dire que ce site ne figure même pas dans notre guide. La bruine reprend de plus belle et nous enfilons de nouveau les capes pour reprendre le scooter et chercher la route de Hoa Lu (prononcer : Youa lou). Nous roulons toujours dans le chantier permanent au milieu des camions de terre qui gagnent des hectares sur les rizières. Un peu égaré, nous nous adressons à un petit garage local qui nous montre un chemin que nous suivons jusqu'à un temple accroché dans la montagne. Pour y parvenir un escalier imposant que nous empruntons. Arrivés au temple principal, 2 lieux de prière dans des grottes splendides et mystérieuses. Le sacré se mélange au profane. Le paysage est un peu bouché, mais par beau temps, le spectacle doit être extraordinaire. Nous sommes les seuls touristes du lieu et les vietnamiens s'adressent à nous joyeusement. Un petit jus de canne à sucre nous requinque après la descente. Nous ré enfourchons notre scooter et l'on nous indique la direction de Hoa Lu, mais la route s'arrête d'un coup au milieu d'un immense chantier de bois, des billots énormes sont débités sur place, en fait nous sommes sur le chantier d'une de plus grandes pagodes que j'ai jamais vu. Elle débute au bord d'un lac artificiel et s'étage sur 3 niveaux, le temple supérieur a 3 bouddhas dorés côte à côte qui doivent mesurés plus de 10 mètres. Impressionnant par les dimensions. Youalou pour Hua lu, nous décidons de rentrer sous la bruine. Une bonne sieste et nous mangeons ce soir de soupes de pâtes au poulet et de frites. Demain, nous quittons Ninh Binh en bus local pour Hanoi, la capitale.

 

Samedi 18 avril

Après nous être préparés, nous quittons nos hôtes avec regrets, finalement, nous faisions un peu partie de la maison, et Nange reçoit même en cadeau de départ un petit napperon. Puis, nous montons dans notre minibus local, qui est venu nous chercher jusque devant la porte de l'hôtel. Et pendant 90 Kms, nous allons faire partie d'un jeu vidéo en 3D. Le conducteur a du faire un pari et il double tout le temps et pied au plancher. Parfois, cela passe à quelques millimètres, mais ça passe. Nous sommes toujours dans des travaux gigantesques de voirie, ponts, échangeurs, élargissement des routes. Aux abords d'Hanoi, beaucoup de maraîchers dans des lopins de terre en bord de route. Arrivés à la gare routière, nous sommes assaillis par une horde de conducteurs de mototaxis, mais nous optons pour un taxi avec compteur pour rejoindre l'hôtel dans la vieille ville au centre du quartier touristique. nous nous installons et recherchons des renseignements pour la prolongation de notre visa, car il expire à compter du 25 et nous devons le proroger. Cela va du simple au quadruple, de 25 $ à 90$. Nous optons pour le moins cher dans une agence de voyages, avec laquelle nous réservons également le train de nuit pour Sapa et les 3 jours dans la baie d'Along. Nous déjeunons dans la rue d’une soupe de pâtes de riz et de nems. Nous partons à la découverte de notre quartier qui est juste à coté d'un des lacs de la capitale. Visite du pont de Thé Huc et du temple de Ngoc Son. Une grosse tortue empaillée continue la légende de l'épée restituée. Des joueurs de pions passionnés se livrent une partie acharnée. Dans la rue, vendeuses de canard laquée et de roses rivalisent auprès des clients. Le nettoyeur d’oreilles a également de nombreux amateurs. Un jus de citron nous rappelle que dans la capitale tout est cher. Demain, nous nous baladons dans la capitale, pagode au pilier unique et mausolée d’Ho Chi Minh.

 

Dimanche 19 avril

Nuit de plomb, avec la fatigue, nous nous offrons une grasse matinée jusqu'à 8h, le buffet breakfast nous permet de bien commencer la journée. Un jeune conducteur de pousse-pousse nous conduit jusqu'au parc du mausolée d'Ho Chi Minh. Il y a une foule énorme canalisée par des policiers. Nous pénétrons dans le parc par le parking et arrivons à la pagode du pilier unique au milieu de son plan d'eau. L'endroit est plein de charme. Nous poursuivons par la visite de la maison sur piliers d'Ho Chi Minh, toujours énormément de monde, mais c'est gratuit pour les Vietnamiens. Nous quittons le parc du mausolée et nous poursuivons à pied vers le temple de la littérature. Successions de portes et de temple voué à Confucius. Et au bout l'université de la littérature, qui montre combien la société viét du X° au XV° siècle était riche d’érudits. Une dame découvre devant nous qu’elle vient de se faire voler ses papiers et son argent, une estafilade au cutter a ouvert son sac sans qu’elle ne s’en aperçoive. Nous redoublons de vigilance. Une petite soupe et nous arrivons en début d’après-midi au bord du lac de Hoan Kiem ou nous sommes abordés par 2 étudiants en français, Luân et Thi Mai qui souhaitent discuter afin d’améliorer leur vocabulaire et leur prononciation. C’en suit une bonne heure d’échange et de lecture de Marcel Pagnol. On sent qu’ils tous deux avides de mieux connaitre et de pratiquer le français. Un couple franco-vietnamien se rapprochent de nous, puis prend la relève. Les nuances de la langue sont difficiles à expliquer. Nous échangeons nos adresses mèl afin de poursuivre cette rencontre sur Internet. Nous rentrons doucement au milieu des rues avec quelques rencontres étonnantes. Arrivés dans notre chambre, nous faisons la lessive, à propos connaissez vous l’efficacité du séchage à la serviette ? Demain, nous poursuivons notre découverte d’Hanoi.

 

Lundi 20 avril

Bonne nuit et nous quittons notre chambre pour une découverte du vieil Hanoi. Nous commençons par une ancienne maison commune très bien restaurée et comme le Vietnam est petit, au détour de l'escalier, nous croisons une première fois Claire qui termine son périple vendredi prochain, pour en savoir plus, un petit coup d'oeil sur son blog : http://claireenasie.blogspot.com . Ici, tous les noms de rues correspondent à la corporation des artisans ou des commerçants qui y habitent, la rue de la soierie, la rue des ferblantiers, des herboristeries. Donc, nous nous laissons guider par le plan de notre guide. Au lac, un couple de jeunes mariés prend la pose. Puis, nous arrivons à la cathédrale St Joseph, bel intérieur, même si l'extérieur semble plus à l'abandon. La communauté catholique vietnamienne est importante et en augmentation. Et nous arpentons la rue de la soie avec ces boutiques, puis celles des jouets, des accessoires religieux bouddhistes. Nous poursuivons par les ferblantiers et miroitiers et celle des boutiques de mariage. Et nous recroisons Claire. Nous déjeunons dans une des petites rues pleines de gargotes au milieu du passage. Des crêpes fourrées au soja et crevettes feront parfaitement l'affaire. Un vietnamien nous voyant attablés s'approche pour nous donner quelques conseils en matière de sauce. Des tranches d'ananas frais achetés à une petite vendeuse à balancier compléteront le repas. Nous passons prés du grand marché, puis d'une des portes très bien conservés de la vieille ville. Nous terminons là et rentrons dans notre chambre pour une bonne sieste. Nous partons ensuite à 17h, pour aller voir un spectacle de marionnettes sur l'eau, une spécialité de Hanoi.

Ce spectacle se déroule dans un théâtre, la scène est un plan d'eau et les marionnettes sont manipulées par des marionnettistes dans l'eau jusqu'aux cuisses. Beaucoup de monde et un franc succès. Demain, Balade dans les boutiques de souvenirs et nous partons par le train de nuit pour Lao Cai.

Mardi 21 avril

Nous nous préparons doucement et la matinée est consacrée au bouclage des sacs reconditionnés en prévision du train de nuit. Nous quittons l'hôtel et mettons toutes nos affaires en dépôt dans l'agence de voyages. Puis, nous déambulons dans Hanoi, en visitant les grands magasins, l'Opéra ou un couple de jeunes mariés prend la pose. Nous retournons au bord du lac et déjeunons au bord de l'eau. Nous restons ainsi jusqu'en milieu d'après-midi. Et nous repartons ensuite en repérage pour les souvenirs à ramener. Nange trouve a peu prés tout ce qu'elle souhaite. Pour les achats, nous verrons le dernier jour, car les sacs sont bien pleins. Nous en profitons pour confirmer le vol retour et nous renseigner pour le transfert vers l'aéroport. Nous rejoignons l'agence et récupérons nos tickets pour le voyage en train. Un dîner sur le pouce et un taxi nous mène à la gare d'Hanoi. Une grande salle d'attente, vide puis elle se remplit par une nuée de chinois, tous plus volubiles les uns que les autres. Nous prenons les quais et traversons plusieurs voies pour parvenir à notre train de nuit. Un large compartiment avec 4 couchettes que nous partageons avec un couple d'allemands travaillant à Bruxelles et qui parlent remarquablement le français. Puis, le train démarre et vous savez ce que cela fait lorsque les rails ne sont pas droites dans aucun axe, et bien, vous avez l'impression d'être dans un shaker. Demain, transit de Lao Cai à Sapa en bus et installation à Sapa pour 3 Jours.

 

Mercredi 22 avril

5h du mat, le train est à l'heure et vous savez comment on dort dans un shaker? Et bien, mal.

Nous trouvons un minibus et partons pour Sapa qui est à 1600 mètres d'altitude. Brume tenace et bruine. Nous prenons une chambre au premier hôtel et nous rejoignons notre rendez-vous devant l'église avec Cédric, notre guide suisse. Le temps morose nous fait changer nos plans initiaux. Donc, visite du marché local et nous partons nous refaire une petite santé jusqu'à midi, ou nous retrouvons Cédric et son amie pour un repas en famille. Toutes les tribus environnantes viennent au marché de Sapa et tous les costumes se croisent. Hmongs noirs et Hmongs rouges qui se différencient à leur coiffe. Les Daos avec leur coiffe rouge. Et nous partons pour notre premier trek avec Cédric au travers des montagnes sculptées par les rizières en restanque. Nous sommes en pleine préparation des parcelles et les buffles tirent les socs pour le labour. Le mélange de couleurs est superbe entre le riz déjà vert tendre et les sols en attente du piquage. Nous traversons 3 vallées et découvrons à chaque fois un spectacle changeant. Les travaux sont durs même réalisés en famille. Les enfants en bas âge sont accrochés au dos des plus jeunes. Au bout de 12 Kms, nous arrivons à destination au village de Ta Phin, Des mototaxis nous ramènent rapidement vers Sapa, Le ciel s’obscurcit de nouveau et le brouillard redescend. Demain, nous partons en randonnée pour les 2 journées avec une nuit chez l’habitant.

 

 

Jeudi 23 avril

Bonne nuit et nous rejoignons Cédric au marché pour faire les courses pour les 2 jours. Comme il est encore de bonne heure, de nombreuses denrées sont en vente, des poulets noirs, des légumes frais, du chien. Puis nous commençons notre randonnée au traversant des champs de maraîchers. Et nous descendons dans la vallée, accompagnés de 2 jeunes Hmongs. Tous les groupes que nous suivons ont les mêmes accompagnatrices. Tout en marchant, elles filent du chanvre, afin de faire leurs habits qui sont ensuite teints à l'indigo. Nous en voyons dans les champs. Nous grimpons, puis nous descendons à travers les rizières. A chaque col, le paysage change, les buffles travaillent dans des pentes vertigineuses. L'ingéniosité de l'irrigation est impressionnante.  Des bambous coupés en deux dirige le moindre petit filet d'eau en direction des parcelles hautes, puis l'eau dégouline de parcelles en parcelles jusqu'à la rivière. Cette eau est aussi utilisée pour des balanciers qui écrasent et séparent le riz de sa cosse. Des enfants aux abords des hameaux lancent des hello. Nous traversons un pont suspendu brinquebalant  et après une dernière côte, nous arrivons à notre petite salle de repas. Tous les groupes s'arrêtent là et font le repas pour le midi. Les enfants et les accompagnatrices déballent les souvenirs portés dans la petite hôte. Pour attendrir les touristes tous les moyens sont bons. Nange achète un petit sac brodé, ainsi qu'un porte monnaie à la jeune fille qui nous a suivi depuis le matin, en filant son chanvre malgré la dénivelée et ses bottes en caoutchouc. Après nous être restaurés, nous reprenons notre chemin, entre rizières et buffles, pour parvenir au bord de la rivière sur une superbe plage de sable blanc. le vent souffle un peu, l'occasion de faire voler le cerf-volant en pays Hmongs. Nous arrivons ensuite rapidement à notre logement chez l'habitant. Une grande maison avec de nombreux lits sous moustiquaire, une douche et des toilettes, c'est loin d'être rustique et d'autres personnes sont déjà présents. Sylvie et Réjan, un couple québécois,  Nadine et Michel, un couple de bourguignons avec lesquelles nous partageons nos expériences de voyage d'ici et d'ailleurs. Nos hôtes sont dans la grande cuisine, autour du foyer creusé à même le sol. Une pipe en bambou permet à Cédric d'initier Nange aux subtilités du tabac local. Puis, nous passons à table et le repas est succulent et abondant. Quelques rasades d'alcool de riz permettent de maintenir l'ambiance malgré la fatigue du jour. Nous allons nous coucher au milieu d'un concert de grenouilles et crapauds. Demain, reprise de la randonnée et recherche des anciens pétroglyphes gravés.

 

Vendredi 24 avril

Nuit au son des crapauds jusqu'au lever du soleil, puis coqs et chiens ont également salués son lever. Du coup, je me lève pour quelques clichés, la luminosité est excellente. Après avoir pris un super petit déjeuner avec des crêpes et participé au découpage de planche et rondins, nous reprenons notre randonnée. Nous recherchons avec Cédric d'anciens pétroglyphes gravés sur des grosses pierres rondes. Après une belle cascade , nous franchissons un pont suspendu et remontons par les rizières. De superbes buffles travaillent tranquillement. Arrivés à la route, un enfant a califourchon sur un buffle albinos traverse la route. Nous voyant le photographier, 2 autres enfants jouent aux funambules sur le dos d'un autre buffle qui rentre à l'étable. Nous reprenons les motos pour rejoindre un site connu de pierres gravés. C'est très curieux et un peu fascinant. Nous rentrons vers Sapa et déjeunons au marché. Après-midi, remise en condition et nous ressortons vers 19h pour retrouver Cédric et son amie avec lesquelles nous dînons dans un petit restaurant vietnamien de brochettes, riz gluant et pousses de bambou. Demain, nous quittons Sapa pour Lao Cai en bus local puis direction Bac Ha.

 

Samedi 25 avril

Nos sacs sont prêts et nous quittons l'hôtel pour prendre notre minibus, direction Lao Cai à la frontière avec la Chine. Nous descendons rapidement puis nous sommes dans les nuages et l'on n'y voit pas à 1 mètre. Notre conducteur est prudent et nous parvenons à Lao Cai. Le bus pour Bac Ha ne partira qu' à 11 heures. Nous nous installons dans un bar non loin et patientons jusqu'à l'heure dite. Mais nous ne démarrons qu'11h 30 pour parcourir la ville au ralenti en klaxonnant à qui mieux mieux pour trouver des clients. 12h, nous quittons la localité après avoir franchi le fleuve rouge pour une superbe 4 voies, 2 pour les cyclos et mobylettes, la seconde pour les voitures, bus et camions. Mais cela ne dure pas, au bout de 5 kilomètres, nous quittons ce bel axe pour une route complètement défoncée, qui s'enfonce dans la campagne, rizières, champs de maïs font place à des zones montagneuses avec beaucoup de bois et des briqueteries. Nous avons le temps d'admirer le paysage, car le conducteur roule tout juste à 30 Kms/h. Puis, nous montons de plus en plus pour atteindre Bac Ha. Des petits chevaux sont attelés à des carrioles en bois pour charrier toutes sortes de choses. Nous trouvons rapidement notre hôtel, juste en face du marché qui commence à s'installer. C'est un marché dominical qui attire toutes les minorités de la région qui viennent y vendre et acheter. Nous nous promenons sur la place en cours d'installation. Un superbe datura ploie sous le poids de ces fleurs. Nous rentrons à notre chambre et nous nous assoupissons en attendant le dîner. C'est une journée de transition, nous verrons demain si nous restons ou pas une journée supplémentaire, après le marché qui commence dés 6 h du matin.

 

Dimanche 26 avril

Je me réveille à l'aube pour voir l'installation du marché, mais malheureusement, il pleut. Donc, je retourne me coucher et nous nous levons vers 7h30 pour prendre notre petit-déjeuner de la terrasse d'un petit restaurant. Je m'aménage un angle de prises de vue, car les Hmongs Fleurs, l'ethnie originaire de la région arrive au marché. C'est l'idéal et j'en profite. Leurs habits sont superbement colorés, et leurs coiffes différentes en fonction des villages. Le marché est l'occasion de se rencontrer, d'échanger et de faire de nouveaux achats. Nous nous promenons au milieu de la cohue. Le marché aux volailles, aux cochons, aux buffles, aux chiens et aux chevaux sont autant d'endroits pour négocier. Les vendeurs de tabac permettent de goûter avant l'achat. La distillation d'alcool n'est pas réglementée et des vendeuses proposent dans des bidons des liquides transparents. Nous décidons de rentrer sur Lao Cai et prenons un repas rapidement en compagnie de Julie, qui parcourt le Vietnam depuis 2 mois et qui prend le même bus. Celui-ci arrive à l'heure et il est rapidement complet. Installés au fond, nous constatons que certains locaux ont bien goûtés aux spécialités qui sont les alcools de riz et de maïs. Nous ne prenons pas la même route défoncée qu'à l'aller et nous arrivons rapidement à Lao Cai. Nous prenons une chambre de luxe avec baignoire balnéo dans un hôtel nouvellement ouvert prés de la gare. Au bout d'une demi-heure, je m'aperçois que la climatisation fuit. Nous changeons de chambre pour une autre ou la climatisation fait du bruit. Bon, finalement, on teste plutôt toutes les chambres.

Nous dînons dans un restaurant ou aucun personnel ne parle un mot d'anglais, cela nous vaut quelques surprises au moment de l'arrivée de notre commande. Puis retour à la chambre pour une bonne nuit de récupération. Demain, Rien, bulle et attente du train de nuit qui nous ramènera vers Hanoi.

 

Lundi 27 avril

RIEN !!

Nous avons juste quittés la chambre pour le petit-déjeuner et le repas de midi. Quelques clichés de la terrasse sur Lao Cai et nous attendons le départ du train vers 20h, ce soir.

Nous profitons pour récupérer, une bonne journée de transition avant de partir demain pour la baie d'Along.

 

Mardi 28 avril

Nous embarquons dans notre train à l'heure et le voyage retour est comme à l'aller, le shaker est toujours là ! Nous arrivons à 5h du matin, un petit trajet en taxi et nous attendons dans la rue que la grille s'ouvre, pour nous permettre de mettre nos affaires dans une chambre au 1° étage de l'agence de voyage. Nous nous allongeons un petit instant puis nous allons au bord du lac pour voir les personnes faire du sport. Un petit déjeuner sur le pouce et nous attendons notre transport vers Halong. Surprise, nous retrouvons Sylvie et Réjan, le couple québécois que nous avions rencontrés à Sapa. Nous quittons Hanoi dans l’embouteillage du matin et après 120 Kms, nous arrivons à Halong, un petit transfert sur une superbe jonque traditionnel en bois et nous naviguons vers la baie. Le temps est gris et le plafond est bas, mais il ne pleut pas. Nous déjeunons à bord, puis, nous allons visiter une superbe grotte au milieu de la baie dans un des massifs karstiques. Remarquablement mise en valeur par des projecteurs de couleurs, le site est exceptionnel. Nous réembarquons pour l’île Titof, du nom du cosmonaute russe. Après 423 marches et 90 mètres de dénivelé, nous parvenons au sommet pour une vision 360° sur la baie. Magnifique, nous repartons pour nous ancrer dans un petit lagon pour la nuit. Un dîner sympathique avec le groupe composé d’un couple de néo-zélandais, un couple d’allemands, un couple de hongrois, un américain avec une allemande, nos amis québécois et nous. La mer est calme et la nuit s’annonce de même.

 

Mercredi 29 avril

5h 30, je me lève pour assister au lever du soleil, mais c’est par de la pluie que je suis accueilli. Petit déjeuner et nous reprenons notre navigation dans la baie, la marée est basse et de petites plages de sable blanc , ainsi que des effondrements sous les massifs apparaissent. Nous changeons de jonques et continuons entre les massifs parmi les villages de pécheurs. Certains élèvent des huîtres dans des seaux en plastique remplis de sable. Nous accostons à coté de parc de poissons avec des poissons chats énormes, des seiches et autres espèces de requins. Le trek prévu est annulé en raison de la pluie, le kayaking aussi d’ailleurs. Nous déjeunons sous la pluie et décidons de partir pour Cat Ba. Le site est très touristique et la pluie tombe toujours, Nous prenons notre chambre et attendons que le temps s’améliore. Nous verrons si nous restons ou pas 2 nuits de plus, car demain, c’est la fête de la réunification suivi d’un week-end prolongé de 3 jours et de très nombreux vietnamiens doivent en profiter pour envahir l’île. Du coup, les prix montent en flèche, en étant multipliés par 4. Nous dînons avec Sylvie et Réjan, Nadine et Michel, rencontrés aussi à Sapa et Catherine et Pierre, un autre couple de québécois. Puis, nous rentrons nous coucher, car nous repartons demain, finalement.

 

Jeudi 30 avril

Au réveil, le temps est toujours gris, mais il ne pleut plus. Bon petit déjeuner sur la terrasse de l'hôtel. Et nous rembarquons sur la petite jonque pour refaire en sens inverse le parcours de la veille. La baie est toujours aussi belle et quelques rayons de soleil tentent une timide apparition. Nous changeons de jonque pour reprendre le bateau d'hier matin. Nous sommes le 30 et c'est la date de la fête de la réunification. La fête nationale, en quelque sorte, de nombreux magasins sont fermés et les gens affluent pour aller passer le week-end sur l'île de Cat Ba. Pour accéder au débarcadère, les jonques se poussent les unes les autres, c'est le far-West !! Nous prenons un petit bus ou nous avons du mal à entasser tous les sacs. Un excellent déjeuner nous attends dans un restaurant dans la périphérie d’Halong. Puis, nous reprenons la route vers Hanoi. En chemin, nous nous arrêtons dans un magasin pour touristes, tous les prix sont multipliés au moins par 10, c’est vraiment de l’arnaque. Peu avant le centre ville, nous voyons des troupeaux de vaches blanche et noire. Des centaines de briqueteries longent le fleuve pour alimenter toutes les constructions en cours. Le 10 - 10 - 2010, Hanoi fêtera le millénaire de sa création et tout est fait pour que cette fête soit inoubliable. Nous parcourons 1 petit kilomètre sacs aux dos pour rejoindre l’hôtel prévu, mais il est complet. Nous en trouvons un autre rapidement juste à coté et prenons une grande chambre pour nos 3 derniers jours ici. Nous dînons dans un restaurant local et nous allons assister à un spectacle donné prés du lac au milieu de la circulation. Demain, rien ne nous bouscule et en plus, c’est la fête du travail, autant en profiter pour ne rien faire.

 

Vendredi 01 mai

Excellente nuit et comme rien ne nous bouscule, nous ne prenons notre petit déjeuner sur la terrasse qui domine Hanoi, que vers 09 h. Nous quittons la chambre vers 10h, pour faire les quelques achats prévus. En ce 01 mai, quelques magasins sont fermés, mais c'est la minorité. Il y a beaucoup moins de circulation et les jeunes femmes sont toutes sur leurs 31. La mode serait plutôt au short très court et aux talons hauts. Pas facile pour conduire les mobylettes. Nous passons d'un magasin à l'autre, lorsque une petite pluie fait son apparition. Aussitôt, tout le monde se couvre comme il le peut avec des capes de pluie. Nous poursuivons nos achats et il s'avère rapidement que les sacs à dos vont être trop lourds, donc, nous achetons une valise à roulettes pour mettre en cabine. Un déjeuner de spécialité locale, le Bun Cha, et nous rentrons pour un petite sieste. Nous ressortons à 16 h pour finaliser les achats, et terminons au bord du lac ou beaucoup d’habitants d’Hanoi aiment à se retrouver. Le soleil se couche doucement sur la ville. Demain, nous devons retrouver Luan et Mai, les deux jeunes étudiants en français. Nous dînons de pâtes, puis nous allons faire un tour du lac, ou des centaines d'habitants assistent aux différents spectacles proposés pour le 01 Mai. 

 

Samedi 02 mai

Bonne nuit, petit déjeuner sympa et nous partons pour le marché central afin d'acheter un masque comme on en voit sur toutes les mobylettes. Beaucoup plus de monde qu'hier dans les rues. Le marché est immense sur 2 étages et c'est surtout un marché de gros. Nous déambulons au milieu des boutiques, puis nous sortons pour trouver un masque à l'extérieur, les visages vietnamiens sont plus petits que le mien et j'ai du mal à trouver mon bonheur. Nous repartons vers le lac ou nous attendons 11 h. Mai arrive à l'heure en bicyclette et elle a du pédalée très vite, car elle est essoufflée. Nous prenons un petit pot et nous découvrons qu'elle travaille comme bénévole au musée d'Ethnologie que nous avions prévu de visiter l'après-midi. Nous prenons donc un taxi pour nous y rendre. Nous commençons la visite et Mai nous rejoint. Journée cycliste pour elle. Le musée est très intéressant et montre les habitats, coutumes et habillements de toutes les ethnies composant le Vietnam dans le bâtiment central. Tout autour dans les jardins, les habitats traditionnels ont été reconstitués. A l'occasion des fêtes du 30 et du 01 mai, des activités ludiques sont proposées. Nange s'initie à la danse des bambous, nous testons notre équilibre sur bambou et je tente d'atteindre un cercle métallique en hauteur à l'aide d'une corde lestée. Sans grand succès. Puis, nous accompagnons Mai jusqu'à son université ou nous visitons le département de langue et civilisation françaises ou elle étudie le français depuis 1 an. Nous nous quittons à regrets et rentrons en taxi. Nous nous préparons à quitter le Vietnam demain soir. A pied, en vélo, en pousse-pousse, en vélo remorque, en tuktuk, en mobylette, en mototaxi, en taxi, en minibus, en bus local, en bus couchettes, en jonque, en pirogue, en train, le chiffre à retenir est de 6715 kilomètres parcourus depuis que nous avons posés les pieds sur le sol cambodgien, il y a 70 jours.

 

Dimanche 03mai

Excellente nuit malgré le réveil matinal au chant du coq, en pleine ville. Nous nous préparons doucement et bouclons nos sacs à dos. Nous les stockons dans une pièce de l’hôtel, puis allons vadrouiller et faisons nos derniers achats. Un dernier Bun Cha pris sur le trottoir et nous allons patienter au bord du lac. Le soleil est là et énorme coup de chance, nous voyons apparaître à la surface de l’eau, 2 tortues. Dans la légende de l’épée restituée, si tu as la chance de revoir une tortue dans le lac, tu es très chanceux. Nous poursuivons notre dernier tour de lac et un jeune couple de mariés se fait prendre en photos. Nous rentrons à l’hôtel pour prendre nos bagages et un taxi nous emmène jusqu’à la navette de la Vietnam Airlines pour l’aéroport. Fin de journée, les rues sont toujours aussi animées et le soleil se couche lentement. En guise de dernier coup d’œil, il nous salue de ses rayons rouges au dessus du fleuve du même nom. L’aéroport est très animé entre les vols domestiques et internationaux. Nous faisons filmés nos sacs pour plus de précaution. Nous retrouvons un couple que nous avions croisés à notre premier passage à Hanoi, pour eux, la reprise va être direct, ils réembauchent dés le lendemain matin juste après l’arrivée à Roissy. Zone d’attente en Duty free, l’occasion pour Nange d’acheter un chapeau vietnamien conique. L’avion est plein, en raison de la fin des vacances scolaires, pas mal de couples avec enfants parfois très jeunes. Nous décollons à 23h30 local et le vol va se faire entièrement de nuit, pour parvenir en France demain vers 6h30. Le programme cinématographique proposé est éclectique et je vais passer la nuit à voir tous les films les uns après les autres.

 

Lundi 04 mai

Arrivés à l’heure, pas de mesures particulières concernant la grippe porcine. Nos sacs sont là et nous grimpons rapidement dans la navette pour Orly. Malgré les quelques embouteillages, le conducteur est rapide et nous parvenons à Orly Ouest une heure après. Procédure d’embarquement, la sécurité pour rejoindre la zone d’envol est à son maximum, c’est presque un strip-tease pour certaines. Vol vers Nice sous le soleil et arrivés dans la brume. Nous reprenons nos sacs et comme nous souhaitons terminer en mode routard, un bus nous transporte jusqu’à la gare de Nice. Par chance, un train part dans la foulée, nous courons avec les sacs pour grimper dedans au dernier moment. Arrivés à la gare des Arcs,

nous patientons pour attendre la navette pour Draguignan, l’occasion de discuter et partager notre voyage avec une sympathique voyageuse bretonne. Arrivés à la gare routière, une petite giboulée de bienvenue, nous prenons donc un bus pour rejoindre l’arrêt le plus proche de la maison et nous terminons avec nos capes de pluie, bien en place.

 

Voila, ces 70 jours sont passés tellement vite, que nous avons l’impression d’être partis de la veille.

Que de rencontres passionnantes et de moments de partages vécus et à venir. En fait, je pense que grâce au blog, le voyage ne se termine pas mais va pouvoir continuer.

 

 Un grand merci à Ma gentille organisatrice, grâce à qui tout s’est remarquablement bien déroulé.

Un grand merci également à toutes celles et ceux qui nous ont soutenus par leurs méls, commentaires et pensées affectueuses.

Une pensée amicale à Gillou, qui m’a donné envie de faire partager cette expérience de voyage.

Et puis, un grand merci à toutes celles et ceux que nous avons croisés au cours de ces 6715 kilomètres, grâce à qui ces aventures asiatiques resteront un souvenir exceptionnel, en espérant pouvoir les revoir au hasard de nos futures, et nous espérons le plus vite possible, découvertes du vaste monde.